Un journaliste fuyant la France et un drame personnel, et qui n'a plus rien à perdre, voilà l'homme qu'au printemps 1971 nous reçumes l'ordre de liquider. Du fin fond de l'inquiétante Malaisie, de Singapour, du Bengale bouleversé par la guerre civile, les atrocités, les épidémies, Jean-Michel Rettig envoyait-il de fausses nouvelles ?
Pas du tout : il ne disait que la vérité.
Une vérité cependant que peu de gens, dans les milieux gouvernementaux comme dans les services spéciaux, ne pouvaient laisser passer.
Honnête ou pas, Rettig était l'homme à abattre.
« L'abattre » devenait du reste facile car, à la mi-avril de cette année, transformé en bête de somme dans un camp de concentration sous contrôle naxalite du Bengale, il transportait dix-huit heures par jour, rails et traverses de chemin de fer, avec cinq mille autres otages, compagnons d'Infortune, sans compter six religieuses françaises dont le monde refusait de parler et qui, vêtues de loques indignes, subis-salent leur enfer sur terre, esclaves le jour, esclaves la nuit, chacune d'elles « protégée » par un Naxalite ou un milicien.
Tous ceux de la Force M devaient se souvenir longtemps des « Armes du Bengale ».
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Soumis le 30/08/2017 par LeJugeW