Le Pays du Diamant, au bout du monde, c'est en même temps le paradis et l'anus de la terre, disaient tristement les clandestins.
Au fond du terrible Sud-Ouest africain, s'écrasant au sol à chaque piqué des avions d'observation de la féroce «De Beers», ils vivaient sans eau, sans nourriture, tous habités par la hantise de trouver une «belle cheminée», un trou farci jusqu'à la gueule de «macles» ou «d'octaèdres». Tantôt 500 000 dollars en perspective, tantôt les rafales des brigades de surveillance aérienne de la Zone interdite diamantifère...
Au milieu de cet enfer, Rocky passait en sifflotant, malin entre les malins, clandestin mais resté homme ; un Français perdu dans l'océan de dunes sauvages, dont certaines étaient bourrées de gemmes, qui luttait pour le fric, qui luttait pour sa vie, non loin de ses «potes», une doctoresse alsacienne, Renate, et ce brave gros plein de soupe parigot de Paulo.
Ce n'est que vers la fin, aux frontières de cet Angola qu'à l'époque les Rouges n'avaient pas encore envahi, que Paulo et Renate comprirent que pour Rocky l'Amitié valait «tous les diamants du monde».
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Soumis le 26/08/2017 par LeJugeW