Sans nom

(No Name )

Nul doute que Wilkie Collins n'ait donné avec Sans nom (1862) l'un de ses plus intraitables chefs-d'œuvre : celui en tout cas qui privera le mieux de sommeil le lecteur assez téméraire pour s'y plonger, pour s'y perdre. De tous ses romans, celui que préférait Dickens. C'est aussi le plus noir : portrait d'une femme dépossédée de toutes ses espérances (et même de son identité) à la suite d'un complot fomenté par des gens du meilleur monde. Elle se battra, se salira les mains, fera le terrible apprentissage de la liberté... et nous tiendra en haleine huit cents pages durant au fil d'une intrigue qui ne nous épargne rien. Prétexte, pour l'auteur, à décorseter la bonne société victorienne avec un sadisme tout hitchcockien. On comprend que Borges ait pu voir dans les romans de Collins la première expression de la fiction «moderne» : dont l'enjeu, selon lui, se résumait à peu près à ceci : dire et montrer ce qu'il est convenu de taire et de cacher.

Roman à suspense

Il ne semble pas encore y avoir de sujet sur cet ouvrage sur le forum... Cliquez ici pour en créer un !

Soumis le 23/08/2017 par El Marco

Proposer des corrections

Mots-clés

Si vous avez aimé ce livre, vous aimerez aussi...

Aucune suggestion pour l'instant.