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8/10 Polar qui se déroule au fin fond de la campagne française, ou le caractère taiseux des autochtones joue un rôle. Surtout lorsqu'une famille américaine y est assassinée. En convoquant des faits historiques, l'affaire Dominici, le pain mortel de Pont Saint Esprit, l'exfiltration par les américains de scientifiques nazis criminels et des programmes militaires développés avec eux dans les années 50, l'auteur revisite avec brio ces affaires pas vraiment claires sur lesquelles l'ombre des services secrets et de la CIA planent toujours. Du terroir français aux hippies californiens en passant par les camps de concentration d'Allemagne, Gouiran nous ballade de surprises en révélations sur un passé proche pas très reluisant basé sur des éléments factuels avérés.
01/09/2022 à 10:14 Surcouf (411 votes, 7.3/10 de moyenne) 3
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8/10 J'aime, comme ici, quand le polar s'acoquine avec l'Histoire contemporaine, pour souligner la barbarie des hommes, réfuter le manichéisme héroïque et fustiger le révisionnisme des vainqueurs, et exacerber le devoir de mémoire...
Un roman qui apparie le terroir et la terreur... Un récit à partir duquel résonne l'écho d'une certaine amertume ; d'un attachement sincère que l'on porte, à une terre ou à des idées, à l'abdication de toute aspiration, il n'est parfois question que de mauvaise ou de bonne fortune...21/09/2017 à 21:39 jackbauer (727 votes, 7.2/10 de moyenne) 8
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8/10 Le manichéisme offre ses vertus, il porte concomitamment des contours flous issus des rives proches d’un cours d’eau aride. L’opposition ténue, pour certains actes ou certaines périodes de l’histoire, abonde de questions légitimes, éthiques et morales. Gouiran nous porte dans ces paysages rudes, rustres où se chevauchent un présent lesté des questions passéistes et ce passé qui rejaillit tel un boomerang damné où la contrition conserve une place élective et rédemptrice.
L’histoire cache encore des abominations, présente des portes closes néanmoins l’auteur cherche à nous munir de clefs de compréhension.03/07/2017 à 11:15 chouchou (603 votes, 7.6/10 de moyenne) 6
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9/10 1967 un fait divers à résonance nationale vient bouleverser la vie d'un trou perdu. Une famille entière, des Américains , a été massacrée. Au même moment Henri , expatrié à San Francisco, revient dans ce même village pour y enterrer sa mère. Et alors que la victime ne semble pas être ce qu'elle semblait être il va se piquer au jeu de l'enquêteur au côté d'un ami journaliste et mettre en lumière un passé encore trop proche que tout le monde s'efforce de laisser dans l'ombre.
une louche de Back Up de Paul Colize, une pincée du cinquantenaire de la sortie de Sgt Pepper, la précision et la réalité crue et sans fard d'un Depardon et vous avez Le diable n'est pas mort à Dachau.
C'est formidablement bien écrit, sans esbroufe et sans effet de manche pour aborder la gravité d'événements sombres de notre histoire.08/06/2017 à 12:42 Fab (882 votes, 8/10 de moyenne) 6