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8/10 La jeune Daisy s’apprête à fêter son anniversaire au milieu des membres de sa famille et de ses amis quand un invité pénètre dans la maison de Fallingford. Ce dénommé Curtis, visiblement antiquaire et venu estimer le mobilier du château, ne soulève guère l’enthousiasme des hôtes, et ce n’est d’ailleurs qu’un euphémisme : tout le monde, à part la mère de Daisy, semble nourrir de l’animosité contre l’opportun. Et quand ce dernier s’effondre après un thé réhaussé d’une note d’arsenic, les suspects ne manquent guère. Un huis clos tendu s’amorce alors, d’autant qu’une pluie épouvantable s’est abattue à l’extérieur de la maison.
Après Un Coupable presque parfait, Robin Stevens revient avec cette nouvelle enquête des misses Wells et Wong. L’occasion de retrouver l’ambiance so british, déjà développée dans le premier tome. A la manière d’une Agatha Christie ayant développé une histoire pour des lecteurs adolescents, l’écrivaine tisse une histoire solide et prenante, du début à la fin, avec son inévitable et intéressant chapelet de potentiels criminels, parmi lesquels les propres membres de sa famille. Même si Daisy demeure assez rogue – un défaut lié à son indéniable intelligence, elle en vient à douter de l’innocence des siens, au point que même son père et sa maman – surprise en train d’embrasser fugacement le sieur Curtis – en viennent à devenir des personnages troubles à ses yeux. L’humour de Robin Stevens est salvateur, et c’est un petit régal de la voir, par exemple, menacer de tortures médiévales les deux camarades qui vont les aider, elle et Hazel, à dénouer cette intrigue.
Un polar astucieux et pétillant, aussi réussi que le premier opus, qui plaira à n’en pas douter tant aux jeunes lecteurs qu’aux moins jeunes.29/08/2017 à 19:50 El Marco (3456 votes, 7.2/10 de moyenne) 2