Octobre 1890. Anna Kronberg a été enlevée par James Moriarty, et l’on retient son père en échange de sa complicité en matière de bactériologie. La jeune femme va devoir aider ses ravisseurs à développer une arme dévastatrice à l’aide de bacilles pour préparer une éventuelle guerre mondiale. Anna va devoir déployer des trésors d’ingéniosité pour contrecarrer les plans de Moriarty tout en feignant de s’impliquer dans cette tâche létale. Sherlock Holmes lui sauvera-t-il la vie ?
Après Le Diable de la Tamise, Annelie Wendeberg revient avec ce deuxième opus de la série consacrée à Anna Kronberg et Sherlock Holmes. S’il est bien évidemment conseillé de les lire dans l’ordre, un rapide résumé de l’épisode précédent permet sans mal de raccrocher l’histoire. Et il ne faut alors que quelques pages pour être envoûté. L’ambiance, sombre, angoissante, est parfaitement restituée. Anna constitue un modèle de personnage, et l’on comprend rapidement qu’elle puisse composer la colonne vertébrale de la saga. Elle est forte, opiniâtre, experte dans le domaine des armes biologiques (ici, la morve et le charbon), d’une rare intelligence, ayant lutté dans sa jeunesse pour se grimer en homme et ainsi pouvoir suivre son cursus universitaire auprès de collègues masculins. Les moments mettant en scène les études des bacilles sont passionnants, et l’on en vient à s’enthousiasmer lorsque émanent les réflexions et conjectures quant aux meilleures maladies à employer pour anéantir l’ennemi, les voies idoines pour les propager, les solutions souhaitables pour s’en prémunir en cas d’accident, etc. Mais ce qui retient davantage l’attention, c’est la nature de la relation ambiguë qu’Anna va entretenir avec James Moriarty. Un étrange jeu du chat et de la souris, avec son alliance d’émotions contraires, entre syndrome de Stockholm, répugnance, volonté ardente de sauver son père, mais aussi attraction, désir trouble, et flamme inavouable. Un envoûtant huis clos, qui va durer cent-quatre-vingt-quatre jours, une réclusion remarquable d’intensité psychologique, au terme de laquelle Annelie Wendeberg a suffisamment d’énergie et de malice pour imposer quelques rebondissements remarquables.
Le personnage de Sherlock Holmes a souvent été réemployé par des auteurs contemporains, avec un bonheur inégal. Annelie Wendeberg réussit le tour de force de ressusciter le plus fameux limier de la littérature en lui adjoignant un personnage féminin si marquant qu’elle en vient à lui tenir tête en terme de panache et de mémorabilité. Un succès total.
Octobre 1890. Anna Kronberg a été enlevée par James Moriarty, et l’on retient son père en échange de sa complicité en matière de bactériologie. La jeune femme va devoir aider ses ravisseurs à développer une arme dévastatrice à l’aide de bacilles pour préparer une éventuelle guerre mondiale. Anna va devoir déployer des trésors d’ingéniosité pour contrecarrer les plans de Moriarty tout en feignant de s’impliquer dans cette tâche létale. Sherlock Holmes lui sauvera-t-il la vie ?
Après Le Diable de la Tamise, Annelie Wendeberg revient avec ce deuxième opus de la série consacrée à Anna Kronberg et Sherlock Holmes. S’il est bien évidemment conseillé de les lire dans l’ordre, un rapide résumé de l’épisode précédent permet sans mal de raccrocher l’histoire. Et il ne faut alors que quelques pages pour être envoûté. L’ambiance, sombre, angoissante, est parfaitement restituée. Anna constitue un modèle de personnage, et l’on comprend rapidement qu’elle puisse composer la colonne vertébrale de la saga. Elle est forte, opiniâtre, experte dans le domaine des armes biologiques (ici, la morve et le charbon), d’une rare intelligence, ayant lutté dans sa jeunesse pour se grimer en homme et ainsi pouvoir suivre son cursus universitaire auprès de collègues masculins. Les moments mettant en scène les études des bacilles sont passionnants, et l’on en vient à s’enthousiasmer lorsque émanent les réflexions et conjectures quant aux meilleures maladies à employer pour anéantir l’ennemi, les voies idoines pour les propager, les solutions souhaitables pour s’en prémunir en cas d’accident, etc. Mais ce qui retient davantage l’attention, c’est la nature de la relation ambiguë qu’Anna va entretenir avec James Moriarty. Un étrange jeu du chat et de la souris, avec son alliance d’émotions contraires, entre syndrome de Stockholm, répugnance, volonté ardente de sauver son père, mais aussi attraction, désir trouble, et flamme inavouable. Un envoûtant huis clos, qui va durer cent-quatre-vingt-quatre jours, une réclusion remarquable d’intensité psychologique, au terme de laquelle Annelie Wendeberg a suffisamment d’énergie et de malice pour imposer quelques rebondissements remarquables.
Le personnage de Sherlock Holmes a souvent été réemployé par des auteurs contemporains, avec un bonheur inégal. Annelie Wendeberg réussit le tour de force de ressusciter le plus fameux limier de la littérature en lui adjoignant un personnage féminin si marquant qu’elle en vient à lui tenir tête en terme de panache et de mémorabilité. Un succès total.