Le Cercle de Sang

  1. Un bon thriller, (trop ?) proche de l'univers de Jean-Christophe Grangé

    Jérôme Delafosse signe avec ce Cercle de Sang un bon premier roman, un thriller globalement intéressant et assez bien rythmé.
    La première partie (120 pages) est d'une grande qualité, malgré le recours à un point de départ d'intrigue déjà souvent utilisé, l'amnésie (La Mémoire dans la Peau, entre autres). Très rapidement, le lecteur est happé par une intrigue assez complexe, et est entraîné des glaces polaires de Norvège au Saint Malo du XVIIe siècle.
    Malheureusement, le reste de l'aventure de notre amnésique perd un peu de son intérêt par la suite, la faute à certaines longueurs dans le récit. Non pas que le lecteur s'ennuie, mais on ne retrouve pas la même dynamique qu'en début de roman.
    Reste que le dépaysement est total : Jérôme Delafosse sait faire voyager son lecteur et, quels que soient les pays et continents traversés, on reconnaît la patte du reporter dans la qualité et la précision des descriptions.
    Au final, la comparaison avec Jean-Christophe Grangé (avec qui Jérôme Delafosse a travaillé au cours de reportages) est inévitable, tant certains thèmes et le style d'écriture sont proches. L'intrigue en elle-même renvoie d'ailleurs souvent au roman Le Vol des Cigognes (le fait qu'une ONG importante dans l'intrigue se nomme One Earth — la traduction presque parfaite de l'ONG Monde Unique du Vol des Cigognes — est un beau clin d'œil).
    Ce premier thriller est finalement un bon premier roman. Jérôme Delafosse a sans doute de l'avenir devant lui, en espérant qu'il ose prendre petit à petit ses distances avec l'univers de son ami Jean-Christophe Grangé.

    /5