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8/10 Pour contrer la violence en milieu scolaire, les écoles et collèges japonais disposent d’un nouveau système de régulation : des tribunaux internes, où les rôles des avocats et magistrats sont tenus par les élèves eux-mêmes. Quand Suzuki est découvert mort découpé (on se calme, ce n’est qu’un poisson…), la machine judiciaire junior se met en marche. Un graphisme particulièrement typé manga, mais très travaillé, les codes du polar judiciaire très bien saisis et réexploités dans le milieu éducatif avec juste ce qu’il faut de dérision mais également de sérieux pour que l’ensemble soit à la fois crédible (même si certains propos et réactions des gamins sont trop matures, objectivement, sans compter que l’un d’entre eux, par exemple, connaît le principe animal de la « thanatose ») et tourne en caricature avec tact les excès. Le manga prend appui ensuite sur une histoire de voyeurisme sur mineure, des antisèches, d’un mystérieux « vendeur masqué » et tisse un lien avec un carnage datant de cinq ans auparavant. Les ressorts classiques du roman à énigme, encore une fois, sont exploités avec intelligence. Cela me fait penser, moi qui ne suis pas un gros lecteur de mangas et n’ai donc pas la culture littéraire suffisante pour en parler autrement qu’en dilettante, à du « Détective Conan » avec une esthétique plus travaillée et un cadre purement scolaire. Je ne vois pas trop ce que vont offrir les deux autres et derniers tomes de cette trilogie, aussi ai-je d’autant plus envie de savoir ce que le scénariste Nobuaki Enoki et le dessinateur Takeshi Obata ont mijoté.
23/10/2019 à 08:53 El Marco (3455 votes, 7.2/10 de moyenne) 1