Blacklight

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  • 7/10 Stéphane, policier, a décidé de sauter le pas : il va se faire tatouer. Une peinture gigantesque où toute sa vie sera résumée. En discutant avec Eric, son tatoueur, il apprend que trois autres professionnels pratiquant cette activité artistique sont décédés. Il n’en faut pas moins à Stéphane pour enquêter.

    Denis Albot signe ici un polar réjouissant. Stéphane n’est pas le prototype du flic que l’on rencontre fréquemment. Son existence est une suite de fractures et autres traumas : sa mère est morte lors de l’attentat de la rue des Rosiers, son père a été emporté par un cancer, et il en a sacrément bavé lors de son service militaire ; des épisodes narrés avec justesse et simplicité au cours du récit, et qui permettent d’en savoir plus sur ce protagoniste. Un personnage d’ailleurs étonnant, dont on ne connaît la mission originelle qu’à la fin du livre, lorsqu’est narrée sa rencontre avec le chef du cabinet du ministre de l’Intérieur. Un être capable d’une grande douceur dès lors qu’il s’amourache, comme de grandes colères, à même de mobiliser d’obscures forces du renseignement pour obtenir, par exemple, le service d’un satellite. L’intrigue est intéressante, nous faisant plonger dans le monde des tatoueurs, et préserve des rebondissements prenants, pour une traque qui s’achèvera aux Etats-Unis.

    Un bon petit polar, sans esbrouffe ni effets faciles, et qui remplit amplement la mission qu’il s’était fixée : offrir à son lectorat un agréable moment de détente.

    07/01/2019 à 18:09 El Marco (3219 votes, 7.2/10 de moyenne) 3