La nouvelle vient à peine de tomber : Ségdae vient d’être assassiné. L’homme d’église se trouvait à Mungairit lorsqu’une main criminelle a planté une lame en lui. L’événement est d’autant plus détonnant que le coupable ne peut être que Gormán, le commandant de la garde royale de Muman, les deux hommes ayant été retrouvés seuls dans une pièce fermée de l’intérieur. Aussitôt, le roi Colgú de Cashel mandate sa sœur, Fidelma, avocate, son époux Eadulf, et Enda, un guerrier membre de la garde d’élite royale, afin de tirer cette histoire au clair. Mais au-delà de l’homicide, c’est également l’équilibre législatif, religieux et politique de plusieurs royaumes qui sont en péril…
Ce vingt-septième ouvrage de la série consacrée à Sœur Fidelma est un nouveau régal. Si des notes de bas de page signalent des événements apparus, par exemple, dans Expiation par le sang, Le Sceau du diable ou Le Sang du moine, il n’est pas nécessaire d’avoir entrepris la lecture de toute la saga pour apprécier cet opus. Dès les premières pages, Peter Tremayne entraîne son lectorat dans l’Irlande de 671, avec ici à la clef un meurtre en chambre close, un soldat au-dessus de tout soupçon comme suspect évident, un abbé exterminé, et un sombre complot à l’œuvre. C’est un festin de connaissances que nous offre l’écrivain, entre données historiques, notions de croyances, règles juridiques, etc. A cet égard, de nombreux passages, notamment ceux ayant trait aux pénitentiels ou aux lois régissant la justice, encore plus lorsqu’ils s’épanouissent en débats, sont de véritables bijoux d’éloquence et d’érudition que l’on se plait à lire et relire, encore et encore. Sœur Fidelma s’illustre une fois de plus par sa justesse d’esprit, sa ténacité, et son immense intelligence, une perspicacité qui ne vient cependant jeter aucun ombrage sur son mari Eadulf ou Enda, puisque ces derniers sauront démontrer l’étendue de leur savoir, savoir-faire et savoir-être au gré du récit. Le scénario policier est également remarquable, savamment charpenté, avec de multiples fausses pistes et des rebondissements prenants et efficaces, comme un étrange suicide, une évasion fort accommodante, et l’arrivée d’un chef de guerre retors qui pourrait bien rebattre les cartes de la stabilité politique. Des fils hétérogènes d’une intrigue rouée et subtile qui viendront à être dénoués à l’issue d’une scène typique du whodunit, où tous les possibles coupables sont réunis dans une salle avant que ne soit dévoilée, de manière magistrale, l’identité du criminel.
Un nouvel excellent roman de la part de Peter Tremayne, séduisant et fort instruit, qui magnifie le genre policier par les vertus de la culture qu’il sait déployer.
La nouvelle vient à peine de tomber : Ségdae vient d’être assassiné. L’homme d’église se trouvait à Mungairit lorsqu’une main criminelle a planté une lame en lui. L’événement est d’autant plus détonnant que le coupable ne peut être que Gormán, le commandant de la garde royale de Muman, les deux hommes ayant été retrouvés seuls dans une pièce fermée de l’intérieur. Aussitôt, le roi Colgú de Cashel mandate sa sœur, Fidelma, avocate, son époux Eadulf, et Enda, un guerrier membre de la garde d’élite royale, afin de tirer cette histoire au clair. Mais au-delà de l’homicide, c’est également l’équilibre législatif, religieux et politique de plusieurs royaumes qui sont en péril…
Ce vingt-septième ouvrage de la série consacrée à Sœur Fidelma est un nouveau régal. Si des notes de bas de page signalent des événements apparus, par exemple, dans Expiation par le sang, Le Sceau du diable ou Le Sang du moine, il n’est pas nécessaire d’avoir entrepris la lecture de toute la saga pour apprécier cet opus. Dès les premières pages, Peter Tremayne entraîne son lectorat dans l’Irlande de 671, avec ici à la clef un meurtre en chambre close, un soldat au-dessus de tout soupçon comme suspect évident, un abbé exterminé, et un sombre complot à l’œuvre. C’est un festin de connaissances que nous offre l’écrivain, entre données historiques, notions de croyances, règles juridiques, etc. A cet égard, de nombreux passages, notamment ceux ayant trait aux pénitentiels ou aux lois régissant la justice, encore plus lorsqu’ils s’épanouissent en débats, sont de véritables bijoux d’éloquence et d’érudition que l’on se plait à lire et relire, encore et encore. Sœur Fidelma s’illustre une fois de plus par sa justesse d’esprit, sa ténacité, et son immense intelligence, une perspicacité qui ne vient cependant jeter aucun ombrage sur son mari Eadulf ou Enda, puisque ces derniers sauront démontrer l’étendue de leur savoir, savoir-faire et savoir-être au gré du récit. Le scénario policier est également remarquable, savamment charpenté, avec de multiples fausses pistes et des rebondissements prenants et efficaces, comme un étrange suicide, une évasion fort accommodante, et l’arrivée d’un chef de guerre retors qui pourrait bien rebattre les cartes de la stabilité politique. Des fils hétérogènes d’une intrigue rouée et subtile qui viendront à être dénoués à l’issue d’une scène typique du whodunit, où tous les possibles coupables sont réunis dans une salle avant que ne soit dévoilée, de manière magistrale, l’identité du criminel.
Un nouvel excellent roman de la part de Peter Tremayne, séduisant et fort instruit, qui magnifie le genre policier par les vertus de la culture qu’il sait déployer.