Cela commence brutalement : « On ne retrouva jamais ses mains. »
Adam Diehl, collectionneur de livres rares, a été agressé et mutilé dans sa maison de bord de plage à Long Island.
Il mourra des suites de ses blessures sans avoir repris connaissance.
On est en droit de se demander : pourquoi les mains ?
Le narrateur, son ami et beau-frère, est conscient du symbole : faussaire de grand talent, il s’est fait pincer il y a quelques mois.
Les mains, c’est tout pour qui veut imiter à la perfection l’écriture de William Faulkner.
Ou reconstituer à partir de quelques faits avérés une correspondance de Conan Doyle inexistante…
Lorsque entre en scène un autre collectionneur, auteur de lettres de menaces signées « Henry James », c’est la panique dans le foyer douillet de notre narrateur.
Le maître chanteur serait-il le meurtrier ?
Que veut-il au juste ?
Comment le confondre sans devoir avouer certaines choses ?
Un duel démoniaque et subtil s’engage entre les deux hommes sur leur terrain favori : le milieu très fermé de la bibliophilie.
On en parle sur le forum : Duel de faussaires - Bradford Morrow (Seuil)
Soumis le 17/11/2016 par Norbert