Les traumas de la guerre ont la vie dure, des bombes à retardement mentales…
La mère prit son couteau, l’enfonça dans l’œil de la bête. Elles attendirent en silence que le sang ait coulé alors qu’arrivaient, attirées par l’odeur, les poules prêtes à picorer les restes.
Elle incisa la fourrure par les pattes arrière. Elle découpa délicatement la peau autour des chevilles sans abîmer les tendons pour préserver les muscles. Elle continua d’entailler et tira la fourrure d’un coup sec.
C’était ce moment-là que préférait Francette : c’était comme si on enlevait son pyjama au lapin.
L’écriture de ces nouvelles n’élude jamais ce qui pourrait nous détourner de notre condition d’humain. L’humain, Aline Baudu le regarde droit dans les yeux. C’est là, et nulle part ailleurs, qu’on décèle la signature d’un écrivain.
Fabienne Jacob
La nouvelle Le sable de Djerrah et suivie de Déraillement
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Soumis le 20/09/2016 par El Marco