Station Eleven

2 votes

  • 7/10 Un Post-A plutôt « light » où l’auteur s’attarde surtout sur les personnages, leur histoire, leur vie (avant et après cette fin du monde). Dans ce roman, paradoxalement, c’est davantage la poésie et la mélancolie qui prédominent (le souvenir d’un quotidien banal : un interrupteur qui diffuse de la lumière, un avion dans le ciel…) il y a très peu de scènes de violence même si la mort est partout comme une invitée familière.
    L’Art apparait comme un des remèdes pour le retour à la civilisation, mais finalement, il y a assez peu de scènes théâtrales. La construction du roman est le point fort (on ne se perd pas), mais je pense que pas mal de choses ont du m’échapper, et puis l’émotion est assez absente. Cela reste de la SF accessible, un livre qui fourmille de détails et de descriptions, mais auquel il m’a manqué UNE SCENE marquante pour que mon adhésion soit totale.

    17/01/2021 à 16:41 schamak (103 votes, 6.1/10 de moyenne) 5

  • 8/10 Un virus foudroyant, la grippe de Géorgie, anéantit la population mondiale en seulement quelques heures. Des survivants constituant des microcosmes tentent de continuer d’exister dans ce monde post-apocalyptique.

    C’est le cas d’une troupe de théâtre, la Symphonie Itinérante, dont fait partie Kyrsten. Les acteurs errent de cimetières de ville en cimetières de ville à la rencontre de survivants pour leur interpréter des œuvres de Shakespeare. C’est ainsi qu’ils arrivent à St Deborah by the Water près du lac Michigan. Dans cette ville fantôme, les comédiens ne retrouvent plus leurs anciens collègues qu’ils avaient laissé ici il y avait quelques mois à peine. Par contre, au milieu de ce chaos, ils apprennent l’existence d’un être tyrannique qui se trouve à la tête de cette petite communauté et qui se fait appeler le Prophète.

    Pendant ce temps, Jeevan traverse les bois. A l’aéroport de Severn City, depuis le moment du chaos où toute activité a cessé, des survivants constituent un musée de la civilisation comprenant les objets de l’ère pré apocalyptique : carte de crédit, téléphone portable, tabloïd,…

    Et au milieu de tout ça, une bande dessinée, Station Eleven, que Kyrsten possède depuis la dernière représentation du célèbre acteur Arthur Leander.
    C’est ce dernier qui constitue le fil de cette attachante histoire. Car dans ce roman qui alterne les aller retours entre moments pré et post apocalyptiques, tout part et revient vers Arthur Leander : les événements et les personnages qui traversent ou constituent sa vie :Miranda, la première femme d’Arthur Leander, Clark, Elisabeth, une autre ex-femme et son fils Tyler, Kyrsten, Jeevan…

    Ne venez pas trouver dans Station Eleven un livre de science-fiction, ou d’horreur. Non, ce livre, à l’architecture intelligente, est rempli d’un profond sentiment d’humanisme et d’espoir.

    11/05/2019 à 10:09 JohnSteed (551 votes, 7.7/10 de moyenne) 7