Résignée, la grosse Fernande. Avant la guerre, elle faisait le grand écart pour les ballets du Rhin. Maintenant, tenancière philosophe d'une taverne à bibine, elle constate : « Chaque fois que j'ai rencontré un homme un peu moins con que les autres, il était pas fréquentable ». En Alsace plus encore qu'ailleurs, le passé pèse lourd quand ressurgit, au hasard d'un fait divers à sensation, le spectre d'un petit lieutenant de la Wehrmacht. Il y a encore bien des cadavres dans les placards; mais on en trouve aussi dans les trains. Pour le commissaire Noblet, une certitude : à Babbeldorf, on ne chantait pas « Il est cocu, le chef de gare ». Parce que le cocu, c'était le garde-barrière.
Prix du roman policier du festival de Cognac (1993)
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Soumis le 28/05/2016 par El Marco