Le 5 juin 1625, Justin de Nassau remet les clés de la ville de Breda au général espagnol Ambrosio Spínola. Neuf ans plus tard, Iñigo Balboa, le page du capitaine Alatriste, contemple, dans l’atelier de Diego Velázquez, à Madrid, la scène immortalisée par le grand peintre. On y aperçoit, sous le canon d’une arquebuse, le profil aquilin du capitaine.
Alors, debout devant le tableau, Iñigo se souvient de cette terrible campagne des Flandres où il avait accompagné Alatriste en qualité de valet d’armée, du sac d’Oudkerk, lorsque Calderón de la Barca sauva des flammes ce qui restait d’une bibliothèque incendiée, de la mutinerie des escouades affamées, et, surtout de l’interminable siège de Breda. Dans les tranchées, derrière les fascines ou dans les caponnières, Iñigo fait l’apprentissage du sang et de la mort.
3e livre de la série Les aventures du Capitaine Alatriste
On en parle sur le forum : Les romans d'Arturo Perez-Reverte
Soumis le 24/05/2016 par Hoel