Les tueurs sont tristes

(Straight)

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  • 8/10 Un roman qui est finalement bien éloigné de l’apparente simplicité scénaristique qui émerge du résumé présent sur la quatrième de couverture. Un policier, Straight, devenu tueur à gages, dont la femme a été assassinée lors d’un meurtre dont il devait être la victime, auquel on adjoint un colosse, apprenti assassin, à peu près aussi impressionnant physiquement qu’ingérable, hâbleur et bien médiocre dans les homicides commandités, qui se rendent dans un patelin paumé de l’Oklahoma pour tuer Taber, un bijoutier, pour une histoire d’urbanisme. Face à eux, deux privés, Cranmer, boiteux et malin, et Maneri , séducteur espiègle et farceur. De nombreux personnages, tous bien campés, de la femme à la maîtresse du défunt, en passant par quelques figures locales colorées. Une intrigue bien menée, assez roublarde, avec des chapitres longs mais eux-mêmes découpés, ce qui insuffle un rythme rapide à la lecture. En soi, dans l’histoire, rien de remarquable ou de novateur, mais ce livre n’en demeure pas moins très efficace et prenant, de bout en bout, où le noir se panache souvent d’un humour de bon aloi.

    02/11/2016 à 08:51 El Marco (3431 votes, 7.2/10 de moyenne) 4