1968, un haut dignitaire de l'appareil répressif du régime soviétique confie à son fils le secret de ses origines.
1920, durant la guerre civile russe, un groupe de cosaques est sur le point de massacrer une famille juive réfugiée aux confins de la Sibérie, près de la Mongolie, lorsqu un mystérieux officier ordonne de tuer les parents et d'épargner le jeune fils. Celui-ci va être recueilli par cet homme : le baron Ungern-Sternberg. Ancien héros de l'armée du tsar, il combat dans les armées blanches alors défaites à l'ouest par les communistes. L'armée d Ungern-Sternberg, pour moitié constituée de Cosaques russes, est composée de deux mille cavaliers venus de tous les horizons : Mongols, Kalmouks, Kazakhs et même Japonais. Son rêve est de créer un empire à l'est du lac Baïkal : combattre la décadence de la civilisation occidentale en ramenant l esprit du divin. Selon le Dalaï-Lama, Ungern-Sternberg est une émanation de Mahakala, la divinité courroucée du bouddhisme tibétain. À travers les yeux de cet enfant fasciné par Ungern-Sternberg, nous allons découvrir pourquoi l'armée du « Baron fou » est appelée « la division sauvage ».
Non content de dresser le portrait d'un seigneur de guerre cruel et mystique, Philippe Chlous nous fait rencontrer des personnages complexes, certains réels. Lila, putain ou courtisane dont la sensualité maternelle bouleverse l'enfant, Frizis le commerçant grec qui a recueilli Asya, l'autre enfant du roman défigurée par des soudards. Le colonel Leonid Sipaïlov, le bourreau sadique du baron. Klingeberg, le docteur suédois accompagné par sa fille. Le regard d'un enfant sur le tourbillon de la guerre nous entraîne au rythme d'une chevauchée sur les steppes sibériennes entre la terreur brute d'un conte et la réalité historique la plus documentée. Les vents barbares évoquent les plus grands romans d'aventures et de guerre, Conrad, l'univers de Lawrence d'Arabie ou le monde onirique de Corto Maltese.
De la description de l'étoffe d'une robe d'une courtisane à une charge des Cosaques contre les troupes chinoises devant la ville d'Ourga, la même précision et la même retenue.
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Soumis le 17/05/2016 par chouchou