Prague, en 1601. L’Empereur Rodolphe II de Habsbourg organise une fastueuse célébration à laquelle sont conviées diverses personnes, dont Tycho Brahé. Ce dernier, astronome controversé, va présenter sa version du cosmos. Mais il meurt dans d’étranges circonstances, et le décès concomitant d’une lingère, ayant probablement goûté au même liquide que lui, ne laisse que peu de doute : il s’agit d’un empoisonnement. Mais par qui ? Et pourquoi ?
En alliant leurs plumes expérimentées, Thierry Bourcy et François-Henri Soulié signent un roman à suspense de grande qualité. D’entrée de jeu, le lecteur est plongé dans l’ambiance, l’époque ainsi que les mœurs. Des personnages étranges, parfois équivoques ou interlopes, hantent les couloirs du château : Tycho Brahe, scientifique dont les calculs oscillent entre une vision héliocentrique et géocentrique de l’espace, l’alchimiste Michael Maier, l’inquisiteur Robert Bellarmin, le peintre Bartholomeus Spranger , etc. Des personnages historiques, rendus ici avec beaucoup de crédibilité et de densité, sans jamais que la peinture de leurs faits, gestes, et pensées ne tourne à la stérile démonstration érudite. Le récit tourne rapidement au whodunit dans la meilleure des traditions, avec le capitaine Josef Kassov comme enquêteur, qui saura interpréter dans un éclair de génie les propos tenus par un nain affamé de concupiscence pour dénouer cette intrigue. S’y mêlent querelles de cours, lutte de pouvoirs, concurrence d’artistes (sans être physiquement là, Le Caravage va jouer un rôle important dans l’histoire avec la présence de l’une de ses toiles, dantesque et ahurissante), chantages et autres hostilités humaines. Le prologue, avec la noyade accidentelle d’un garçonnet, vingt-cinq ans plus tôt, aura-t-il d’ailleurs son importance dans le récit ? Si tout y est parfait, du tableau de l’époque au suspense maintenu jusqu’au bout, on pourra juste regretter une résolution un peu abrupte, qui ne laisse pas le temps au lecteur de s’y préparer et qui est un peu tirée par les cheveux. Néanmoins, mis à part ce petit défaut, ce livre est un petit délice de bout en bout, assurant sans le moindre mal une lecture à la fois distractive, originale et instructive.
Prague, en 1601. L’Empereur Rodolphe II de Habsbourg organise une fastueuse célébration à laquelle sont conviées diverses personnes, dont Tycho Brahé. Ce dernier, astronome controversé, va présenter sa version du cosmos. Mais il meurt dans d’étranges circonstances, et le décès concomitant d’une lingère, ayant probablement goûté au même liquide que lui, ne laisse que peu de doute : il s’agit d’un empoisonnement. Mais par qui ? Et pourquoi ?
En alliant leurs plumes expérimentées, Thierry Bourcy et François-Henri Soulié signent un roman à suspense de grande qualité. D’entrée de jeu, le lecteur est plongé dans l’ambiance, l’époque ainsi que les mœurs. Des personnages étranges, parfois équivoques ou interlopes, hantent les couloirs du château : Tycho Brahe, scientifique dont les calculs oscillent entre une vision héliocentrique et géocentrique de l’espace, l’alchimiste Michael Maier, l’inquisiteur Robert Bellarmin, le peintre Bartholomeus Spranger , etc. Des personnages historiques, rendus ici avec beaucoup de crédibilité et de densité, sans jamais que la peinture de leurs faits, gestes, et pensées ne tourne à la stérile démonstration érudite. Le récit tourne rapidement au whodunit dans la meilleure des traditions, avec le capitaine Josef Kassov comme enquêteur, qui saura interpréter dans un éclair de génie les propos tenus par un nain affamé de concupiscence pour dénouer cette intrigue. S’y mêlent querelles de cours, lutte de pouvoirs, concurrence d’artistes (sans être physiquement là, Le Caravage va jouer un rôle important dans l’histoire avec la présence de l’une de ses toiles, dantesque et ahurissante), chantages et autres hostilités humaines. Le prologue, avec la noyade accidentelle d’un garçonnet, vingt-cinq ans plus tôt, aura-t-il d’ailleurs son importance dans le récit ? Si tout y est parfait, du tableau de l’époque au suspense maintenu jusqu’au bout, on pourra juste regretter une résolution un peu abrupte, qui ne laisse pas le temps au lecteur de s’y préparer et qui est un peu tirée par les cheveux. Néanmoins, mis à part ce petit défaut, ce livre est un petit délice de bout en bout, assurant sans le moindre mal une lecture à la fois distractive, originale et instructive.