Etonnante découverte que celle faite par Eadulf et Aidan. Dans un convoi de forains, un incendie attire leur attention : ils découvrent d’abord un corps puis un second. D’autres saisissements interviennent : les victimes ne sont pas ce qu’elles paraissent. Le premier jeune homme est en fait une jeune femme, enceinte, et l’autre un probable moine. De même, ils ne sont pas morts lors de l’incendie mais empoisonnés. Avec leur équipe de guerriers issus de la Nasc Niadh, la garde d’élite du roi, Fidelma, avocate des cours de justice, et son mari Eadulf tentent de remonter la piste laissée par les deux victimes.
Ce vingt-sixième épisode de la série consacrée à Sœur Fidelma est un petit bijou. L’auteur, Peter Tremayne, nous replonge avec virtuosité dans l’Irlande du VIIe siècle, avec une immense culture, sans que cette dernière ne devienne trop envahissante. C’est un plaisir de tous les instants que de découvrir la culture des lieux et de l’époque, sa gastronomie, ses rites, son organisation sociétale, ainsi que ses lois. A cet égard, de nombreux poncifs explosent, tant on se rend compte que des notions que l’on croyait modernes, comme le divorce pouvant être favorable à l’épouse, existaient déjà. Dans le même temps, l’intrigue est particulièrement soignée et captivante. Le lecteur se laisse guider du début à la fin par l’écrivain. Tant Fidelma que Eadulf vont mener une enquête passionnante, qui va les faire s’approcher d’un complot pouvant bouleverser les Cinq Royaumes. A cet égard, Fidelma est décidément une très fine détective : sagace, obstinée tout en restant ouverte aux propositions de ses camarades, et – joli clin d’œil de la part de Peter Tremayne offert à Arthur Conan Doyle – qui fait sienne, à quelques mots près, la citation de Sherlock Holmes : « Lorsque vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité ». On retiendra également de magnifiques moments de littérature, comme la joute verbale entre Eadulf et Frère Finnsnechta, l’ermite, à propos du sort judiciaire réservé à la belle Rechtabra, les déductions finales de Fidelma à propos de l’identité du chef de cette terrible confrérie, ou encore le sort peu enviable réservé à ce dernier dans les ultimes pages.
Un roman d’une remarquable tenue, aussi instruit qu’instructif et distrayant, pouvant être lu même si l’on n’a jamais pris connaissance des précédents opus.
Etonnante découverte que celle faite par Eadulf et Aidan. Dans un convoi de forains, un incendie attire leur attention : ils découvrent d’abord un corps puis un second. D’autres saisissements interviennent : les victimes ne sont pas ce qu’elles paraissent. Le premier jeune homme est en fait une jeune femme, enceinte, et l’autre un probable moine. De même, ils ne sont pas morts lors de l’incendie mais empoisonnés. Avec leur équipe de guerriers issus de la Nasc Niadh, la garde d’élite du roi, Fidelma, avocate des cours de justice, et son mari Eadulf tentent de remonter la piste laissée par les deux victimes.
Ce vingt-sixième épisode de la série consacrée à Sœur Fidelma est un petit bijou. L’auteur, Peter Tremayne, nous replonge avec virtuosité dans l’Irlande du VIIe siècle, avec une immense culture, sans que cette dernière ne devienne trop envahissante. C’est un plaisir de tous les instants que de découvrir la culture des lieux et de l’époque, sa gastronomie, ses rites, son organisation sociétale, ainsi que ses lois. A cet égard, de nombreux poncifs explosent, tant on se rend compte que des notions que l’on croyait modernes, comme le divorce pouvant être favorable à l’épouse, existaient déjà. Dans le même temps, l’intrigue est particulièrement soignée et captivante. Le lecteur se laisse guider du début à la fin par l’écrivain. Tant Fidelma que Eadulf vont mener une enquête passionnante, qui va les faire s’approcher d’un complot pouvant bouleverser les Cinq Royaumes. A cet égard, Fidelma est décidément une très fine détective : sagace, obstinée tout en restant ouverte aux propositions de ses camarades, et – joli clin d’œil de la part de Peter Tremayne offert à Arthur Conan Doyle – qui fait sienne, à quelques mots près, la citation de Sherlock Holmes : « Lorsque vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité ». On retiendra également de magnifiques moments de littérature, comme la joute verbale entre Eadulf et Frère Finnsnechta, l’ermite, à propos du sort judiciaire réservé à la belle Rechtabra, les déductions finales de Fidelma à propos de l’identité du chef de cette terrible confrérie, ou encore le sort peu enviable réservé à ce dernier dans les ultimes pages.
Un roman d’une remarquable tenue, aussi instruit qu’instructif et distrayant, pouvant être lu même si l’on n’a jamais pris connaissance des précédents opus.