L'homme de la banquise

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  • 7/10 Spécial, futuriste, mais du déjà vu.
    Le Destroy est une agence secrète assez exceptionnelle. Elle ne compte que des espionnes dans ses rangs, dopées aux nanotechnologies, juste le temps de leurs missions. Quasi-invincibles. Quand Yumiko apparaît irrécupérable après l'une d'elle, les nanoparticules décidant de prendre possession de son corps, elle est déclarée perdue pour l'organisation. Qui décide de la remplacer par Peggy... ce que ne va pas apprécier sa prédécesseur.
    De l'idée, de l'idée... mais alors que les concepts sont censés être "novateurs", "futuristes", ils ne me sont pas inconnus.
    Regardons les dates de parution... eh oui, (bien) auparavant, en BD, la série Carmen McCallum abordait déjà tous les thèmes importants du livre. Héroïne, espionne / nanotechnologies, mutations génétiques / assassinat d'oligarque en arctique.
    Çà fait un peu mauvais genre, même si Brussolo développe ces idées. Il va plus loin dans ses descriptions, de ce que pourraient engendrer les mutations corporelles (un peu trop loin même, parfois délirant). Certains passages apparaissent plaisants, à l'image de la séquence initiale impliquant Peggy. Assez fascinante de par sa dualité insensée, voir impossible, et en même temps très captivante. D'autres un peu rébarbatives, par contre.
    Mais ce déjà vu, quel dommage...

    16/08/2020 à 18:43 Lucas 2.0 (456 votes, 7.7/10 de moyenne) 2

  • 9/10 Un mot pour caractériser Serge Brussolo et son œuvre ? L’ivresse. Des idées folles qui jaillissent de partout et de nulle part. Une imagination débordante, celle d’un homme à l’appétit sans bornes, qui veut autant enivrer ses lecteurs que lui-même, jusqu’au vertige. Même des passages qui ne nécessitaient aucune application particulière (comme les premières pages sur Peggy Meetchum allant rechercher un cadavre en pleine montagne) sont ponctuées de dizaines de fantaisies littéraires par chapitre. Le scénario et le récit peuvent rebuter les esprits les plus cartésiens (le coup des nanotechnologies si puissantes qu’elles en viennent à transformer leur hôte en animal, pour ne citer que cet exemple…), mais l’ensemble m’a fait penser aux très grandes heures de l’écrivain, où la maestria de son écriture se conjuguait à l’excellence et l’inventivité de ses histoires. Assurément le genre d’objet littéraire qui me donne envie de me replonger dans la bibliographie du monsieur !

    26/07/2016 à 08:40 El Marco (3219 votes, 7.2/10 de moyenne) 3