Brooke et Sugar sont deux frères, des tueurs à gages de la pire espèce. Véritables psychopathes, ils multiplient les exactions sans la moindre forme d’empathie. Ils découvrent par hasard un garçonnet, amnésique, ne se souvenant même plus de son prénom, et ils décident de l’appeler Bird. Mais ce n’est pas l’arrivée d’un gamin à leurs côtés qui va faire s’éloigner la violence…
Premier ouvrage de Colin Winnette, ce western déstabilise dès les premières pages. La langue de l’auteur est assurément riche et intéressante à lire, mais c’est la structure du texte qui surprend : aucun découpage en chapitres, des dialogues parfois fort étirés, des descriptions hallucinées. Les amateurs de westerns à l’ancienne, fans des canons du genre au cinéma comme en littérature, seront pour le moins décontenancés. Et cette destructuration du propos met davantage en relief les trois personnages principaux que sont Brooke, Sugar et Bird. Si les deux premiers semblent être de prime abord des caricatures d’assassins sanguinaires, Colin Winnette a su magnifier leur psychologie et leur passé. De longs passages relatent l’enfance de ces individus, apportant des circonstances presque atténuantes aux multiples razzias et barbaries auxquels ils ont ensuite pu se livrer. D’ailleurs, si quelques indices sont disséminés au début du roman, la véritable nature de Sugar saura surprendre et marquer l’esprit du lecteur. Par ailleurs, Bird est un protagoniste mémorable : un môme, perdu dans la violence de l’Amérique, capable de révoltes, d’inclinations et de forts appétits de vengeance. Trois trajectoires fracturées, broyées par un monde étrange et nauséabond, où l’on peut abattre par mégarde une fillette en voulant toucher le preneur d’otage sans la moindre émotion, où l’anthropophagie n’est qu’un simple moyen de se nourrir, où un enfant amputé d’un bras peut à son tour se mettre en tête de devenir un mercenaire, intoxiqué par la violence ambiante.
Un roman d’une incroyable noirceur, peuplé de prédateurs et de nuisibles, mais dont la forme, particulièrement atypique et déconcertante, risque de perdre voire de rebuter une partie du lectorat.
Brooke et Sugar sont deux frères, des tueurs à gages de la pire espèce. Véritables psychopathes, ils multiplient les exactions sans la moindre forme d’empathie. Ils découvrent par hasard un garçonnet, amnésique, ne se souvenant même plus de son prénom, et ils décident de l’appeler Bird. Mais ce n’est pas l’arrivée d’un gamin à leurs côtés qui va faire s’éloigner la violence…
Premier ouvrage de Colin Winnette, ce western déstabilise dès les premières pages. La langue de l’auteur est assurément riche et intéressante à lire, mais c’est la structure du texte qui surprend : aucun découpage en chapitres, des dialogues parfois fort étirés, des descriptions hallucinées. Les amateurs de westerns à l’ancienne, fans des canons du genre au cinéma comme en littérature, seront pour le moins décontenancés. Et cette destructuration du propos met davantage en relief les trois personnages principaux que sont Brooke, Sugar et Bird. Si les deux premiers semblent être de prime abord des caricatures d’assassins sanguinaires, Colin Winnette a su magnifier leur psychologie et leur passé. De longs passages relatent l’enfance de ces individus, apportant des circonstances presque atténuantes aux multiples razzias et barbaries auxquels ils ont ensuite pu se livrer. D’ailleurs, si quelques indices sont disséminés au début du roman, la véritable nature de Sugar saura surprendre et marquer l’esprit du lecteur. Par ailleurs, Bird est un protagoniste mémorable : un môme, perdu dans la violence de l’Amérique, capable de révoltes, d’inclinations et de forts appétits de vengeance. Trois trajectoires fracturées, broyées par un monde étrange et nauséabond, où l’on peut abattre par mégarde une fillette en voulant toucher le preneur d’otage sans la moindre émotion, où l’anthropophagie n’est qu’un simple moyen de se nourrir, où un enfant amputé d’un bras peut à son tour se mettre en tête de devenir un mercenaire, intoxiqué par la violence ambiante.
Un roman d’une incroyable noirceur, peuplé de prédateurs et de nuisibles, mais dont la forme, particulièrement atypique et déconcertante, risque de perdre voire de rebuter une partie du lectorat.