Un Noël de Maigret

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  • 7/10 … ou comment notre célébrissime commissaire, en repos avec son épouse, en vient à enquêter à la demande de deux dames habitant en face de chez lui, parce que la jeune nièce de l’une d’entre elles (en réalité, presque sa fille adoptive) a vu un Père Noël s’introduire dans sa chambre pour soulever les lames de son parquet. Malgré la concision du texte (une nouvelle de quatre-vingt-dix pages environ), on retrouve sans mal le ton de Georges Simenon, la maestria de ses mots si frêles et comptés, et paradoxalement si puissants et évocateurs. L’intrigue, en soi, marque un peu le pas, et ne constitue pas le point le plus fort du récit, puisque certains éléments sont aisément devinables, et l’auteur abandonne une partie de sa noirceur et de son acidité, mais elle n’en demeure pas moins très lisible. Ce qui a plus retenu mon attention, c’est au contraire la bonhommie de Maigret (cf. ses relations avec Lucas qui s’identifie avec bonheur avec celui qu’il considère comme son mentor), la bienveillance de sa relation ai apaisée avec son épouse (qui est ici un personnage à part entière), et surtout cet épilogue, les dernières lignes, si fortes et poignantes, où l’on comprend que l’absence auprès du couple Maigret est un véritable crève-cœur. Un petit bonheur d’émotion, moins de pure littérature policière.

    01/12/2019 à 17:28 El Marco (3455 votes, 7.2/10 de moyenne) 2