"Marseille, ce matin-là, avait des couleurs de mer du Nord." Loin, sur la digue du Large, oubliés, trois hommes survivent à bord de l'Aldébaran, un cargo dont l'armateur a fait faillite. Le capitaine libanais Abdul Aziz, le Grec Diamantis, son second, et le Turc Nedim, le radio. Tous trois espèrent, sans plus y croire, la reprise de leur navire.
Au fil des jours, les trois hommes apprennent à se connaître, mieux qu'ils ne pouvaient le faire en mer. Ils partagent leurs souvenirs, puis leurs doutes et leurs peurs. Pourquoi ne sont-ils pas partis, comme le reste de l'équipage? Pourquoi s'engluent-ils à bord de ce bateau qui rouille ?
Autour d'eux, la ville, Marseille. Ville d'exil. Ville métisse. Ville à leur image, pleine de souvenirs et sans avenir, mais avec la vie à fleur de peau.
Le drame se tisse, que ces trois hommes portent en eux, comme Marseille son histoire. Ils n'en déjoueront pas les pièges. Parce que - et sans doute le savent-ils depuis le début - c'est dans le dénouement du tragique qu'ils trouveront, enfin, qui ils sont.
On en parle sur le forum : Jean-Claude Izzo
Soumis le 29/08/2007 par Pimp