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7/10 Nikos Molochantis est un type à part. Il est jeune, désormais orphelin, riche, et il s’ennuie comme ça n’est guère permis. Comme l’oisiveté est la mère de tous les vices, une idée étrange s’insinue entre ses deux oreilles ; après avoir lu un article relatant la découverte du cadavre d’une jeune femme dans le quartier de Psychiko, il décide de se faire passer pour l’assassin.
Paru en 1928 sous forme de feuilleton, ce roman, même quatre-vingt-dix ans plus tard, demeure une délicieuse sucrerie. D’entrée de jeu, le postulat intrigue et surprend : comment un individu innocent peut-il se mettre en tête de se faire passer pour un criminel ? Pour chercher la célébrité, noyer son désœuvrement, s’offrir un divertissement, et probablement les trois à la fois. Paul Nirvanas tisse, en quelque cent soixante dix pages, un récit fort agréable et dynamique. On se prend d’une sympathie teintée de défiance pour Nikos qui tient tant à faire la une des journaux. C’est un personnage étrange, un peu fou, qui ne mesure jamais la gravité de ses actes ni la portée de son plan soi-disant parfait. Il est également un gentil loser, qui ne maîtrise finalement pas grand-chose. Il veut se faire repérer par la police sur les lieux du crime, mais il ne parvient qu’à se faire agresser. Il doit ensanglanter la supposée arme du crime mais il le fait avec du sang d’animal. Il veut s’assurer la complicité d’un ami mais ce dernier le trahit. Pas le moindre temps mort, de l’humour et beaucoup de délassement. Certes, le style a vieilli et certains personnages manquent un peu de profondeur, mais c’est avec plaisir que l’on entreprend ce roman très original et court.06/06/2018 à 18:04 El Marco (3434 votes, 7.2/10 de moyenne) 4
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6/10 S'il semble parfois à la limite du suranné (il a été écrit en 1928), Psychiko vaut toujours le détour aujourd'hui, surtout de par son idée de départ très intéressante (un innocent veut se faire passer pour un meurtrier pour devenir connu).
18/03/2016 à 09:51 Hoel (1163 votes, 7.6/10 de moyenne) 3