Le Prince de Lexington Avenue

(The Mayor of Lexington Avenue)

  1. Une histoire d'amitié sur fond d'erreur judiciaire...

    De la fin des années 50 à la fin des années 90, de New York à la Floride, Le Prince de Lexington Avenue retrace l'histoire d'amitié entre Jack et Mickey, deux petites terreurs de quartier qui ont fait les quatre cents coups ensemble durant leur enfance.
    Vingt ans plus tard, Jack Rubin, devenu avocat, se lance dans une bataille en justice pour sauver le fils de Mickey, Rudy, injustement accusé de meurtre et condamné à la peine de mort...

    Le point fort du Prince de Lexington Avenue est sans conteste cette histoire d'amitié et de dette d'honneur qui s'étale sur près de 40 ans. Bien construite et habilement mise en place par l'auteur — les flash-backs sont toujours bien introduits —, elle permet de prendre parfaitement conscience des liens qui unissent Mickey et Jack. Elle a cependant l'inconvénient de ne faire réellement intervenir le personnage de Jack qu'à partir de la moitié du roman : difficile alors pour le lecteur de beaucoup s'attacher à ce personnage central du roman...
    De manière générale, l'intrigue est plutôt bien trouvée, même si elle ne laisse pas beaucoup de place au suspense. James Sheehan, plus à l'aise dans les scènes de tribunal — parfois un peu répétitives tout de même — que dans les dialogues intimistes, a tendance à user d'artifices parfois un peu grossiers pour maintenir la tension jusqu'au bout du roman.
    Il n'en reste pas moins que Le Prince de Lexington Avenue s'affiche comme une belle histoire d'amitié et un plaidoyer efficace contre la peine de mort.

    /5