Grand Maître

(The Great Leader)

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  • 8/10 Grand Maître est le surnom du gourou de cette secte aux noms multiples, soupçonné de pédophilie. Pour lui, son sperme possède mille vertus qui ne doit être réservé qu’aux toutes jeunes filles des adeptes. Ces derniers devant lui verser plusieurs dizaines de milliers de dollars pour pouvoir accéder à un avenir radieux.
    Sunderson profite de ses premiers jours de retraite en tant qu’inspecteur de police du Michigan pour essayer de coincer ce criminel sexuel. Mais il n’existe aucune preuve contre ce Grand Maître.
    Sunderson sollicite l’aide de sa très jeune voisine, Mona, 16 ans, une hackeuse et gothique qui aime se mettre toute nue, à sa fenêtre, les matins pour aguicher ce vieux Sunderson. Divorcé depuis quelques années, il n’est pas insensible à cette sollicitation tout en se refusant d’aller plus loin qu’à ce simple voyeurisme. Sa quête plus qu’enquête va l’emmener à traverser des territoires ravagés par la folie humaine et rencontrer des personnages les plus excentriques que les autres.

    Grand Maître, comme l’explique bien le sous-titre du livre est un « faux roman policier ». Il ne possède aucune intrigue, n’offre aucun suspens à vous réveiller la nuit. Jim Harrison prend ce prétexte pour donner une vision profonde et bouleversante de l’existence humaine : les ravages de la vieillesse, la plongée dans l’alcoolisme de ce passionné d’histoire et de pêche à la truite qu’est Sunderson. Le rapprochement de ce vieil homme lubrique, alcoolique, désabusé des hommes mais amoureux de la nature et des fesses des femmes avec le Grand Jim lui-même est assez facile. Jim Harrison met encore une fois (une des dernières fois de sa vie, il s’agit là de son avant dernier roman) son talent à l’épreuve et offre une lecture attachante et bouleversante aux amateurs du Maître. Le Grand Maître Jim.

    19/12/2018 à 16:35 JohnSteed (617 votes, 7.7/10 de moyenne) 3