Ostland

4 votes

  • 7/10 L'histoire vraie d'un jeune policier motivé et ambitieux qui se transforme en exterminateur sous le régime nazi, un contexte qui a transformé des milliers de gens en bourreaux, et la question "comment aurions nous réagi ? Etait il possible de faire autrement ?". C'est globalement pas mal écrit, mais le point faible, c'est que ce n'est pas vraiment nouveau comme sujet. D'autres l'ont déjà traité et avec peut-être plus de talent (P Kerr par exemple).

    31/07/2016 à 18:15 gamille67 (2296 votes, 7.3/10 de moyenne) 1

  • 7/10 Je partage en grande partie l'avis et le questionnement de Fab, mais je serai moins sévère sur la note. Ce roman est en effet très dérangeant. Sa première partie, située à Berlin pendant la guerre, est une enquête policière classique. La seconde se déroule à Minsk et évoque de manière directe et très dure ce que les historiens appellent "la shoah par balles". Ce livre m'a fait immédiatement penser au roman "Les bienveillantes" de Jonathan Littell. Difficile de comprendre l'attitude de cet homme intelligent et éduqué, policier de talent, devenu en quelques mois le chef d'une "entreprise" d'extermination. Comme chez Littell, on ressent bien dans "Ostland" la folie des hommes et cette ambiance de fin du monde. L'auteur, qui s'est bien documenté, a su parfaitement mettre en scène ce salaud ordinaire qu'est Heuser, pas inquiété dans un premier temps après la guerre puisqu'il occupera de hautes fonctions. Mais il finira par être rattrapé pour ses crimes. Un livre qui questionne et bouscule.

    05/01/2016 à 14:35 zonedead (417 votes, 7.4/10 de moyenne) 2

  • 8/10 J'ai beaucoup aimé ce roman qui mêle la fiction et le réel. On ne sait jamais vraiment ce qui sort de l'imaginaire de l'auteur et ce qui provient de faits réels. La transformation du personnage principale est fascinante. Comment un policier bien pensant peut-il se retrouver au coeur du processus d'extermination des juifs pendant la seconde guerre mondiale ? L'auteur pose la question essentielle de l'obéissance aux ordres. Jusqu'où peut-on aller ?

    05/01/2016 à 09:50 scarabe (378 votes, 7.7/10 de moyenne) 1

  • 5/10 très compliqué à noter ce roman.
    c'est solidement ancré dans la réalité historique et sur la forme et le style,il n'y a rien à redire c'est très bon.
    on suit Georg Heuser une 1ère fois quand il participe à l'enquête et l'arrestation d'un tueur en série à Berlin en 41.
    on le suit une 2nde fois bien après la guerre pour son arrestation et son procès. Pour quelle raison? parce qu'on le suit une 3ème fois,à Minsk, où il a en charge l'arrivée des convois de déportés juifs et l'organisation du ghetto.
    alors oui Heuser n'était pas membre du parti,oui comme beaucoup il a été broyé par la machine de l'état Nazi, oui comme encore plus il était obligé de suivre les ordres.Comme il est dit c'était la grande Allemagne et si on leur demandait de faire ça c'est qu'il y avait une bonne raison à ça.
    je peux l'entendre mais je ne peux pas l'accepter. Quand tant de monde n'ont fait "que" suivre les ordres de quelques uns,quand on cherche à ce point à appliquer les méthodes capitalistes de l'époque pour améliorer l'outil de mort parce qu'il fallait en plus le rentabiliser et faire des profits (je rejoins le roman sur cet aspect,j'ai travaillé dessus à la fac,certainement le boulot le plus abouti que j'ai jamais rendu) je ne peux l'accepter surtout quand le personnage d'Heuser n'accepte pas qu'on puisse l'arrêter et le lui reprocher. oui il a dû vivre avec ses démons en passant de flic à meurtrier de masse,oui comme d'autres il s'est auto-détruit mais ce qui me chiffonne c'est qu'il n'accepte pas qu'on vienne un jour lui demander des comptes et cherche à passer à travers les mails du filet.
    c'est très intéressant,c'est dérangeant et c'est à lire pour se faire son idée

    01/11/2015 à 18:30 Fab (800 votes, 8/10 de moyenne) 2