Féroces

(The End Of The World As We Know It : Scenes From A Life)

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  • 8/10 Saga d'une famille constellée de failles, de non-dits, de gouffres béants! Ce n'est pas singulier ni original car la famille est un vivier d'émotions, de communications ardues. Ce qui l'est plus c'est la patte, le style de l'auteur très "littéraire" qui suent de sentiments, d'empathie et de résilience. Ce livre de rupture affective et thymique nous renvoie à nos histoires, nos traces de vie dans cette existence. Merci Fredo!

    30/08/2015 à 14:39 chouchou (603 votes, 7.6/10 de moyenne) 1

  • 10/10 Si Robert Goolrick n'avait pas été romancier, il aurait été peintre. Son roman Féroces aurait pu être un triptyque. Chaque partie du tableau correspondant à une partie de Féroces. Il aurait dépeint dans le premier un cadre idéal et bourgeois. Il aurait fait ressortir les couleurs vives des parures et des différentes toilettes de ces dames. Il aurait joué du pinceau pour donner vie aux panaches de fumée qui s'échappent des cigarettes de ces messieurs. Dans le deuxième, il aurait commencé à glisser quelques signes précurseurs du drame à venir, en jouant avec les flammes de l'âtre de la cheminée et la couleur ambrée du contenu des verres. Il aurait glissé un peu de rouge çà et là, via des fruits, ou la draperie d'un rideau.
    Et puis au fur et à mesure, on commencerait à voir disparaître quelques sourires, à remarquer que le ciel est de moins en moins bleu et que les ombres deviennent de plus en plus menaçantes. Pour finalement arriver à la dernière partie du triptyque, empreinte de solitude, de terreur, et de sang. Et puis, on retrouverait un semblant de lumière dans la signature de l'artiste, venant mettre un point final à l'œuvre. Une signature qui évoque un écho ...
    On l'accompagne donc dans un récit qui va devenir de plus en plus noir et sombre, peuplé de petites touches de rouge. De celui de la tomate dont la chair s'ouvre aussi tendrement que la peau des poignets. Toujours comme ce peintre qui dissémine quelques touches de vie dans un récit qu'effleure à de multiples reprises le spectre de la mort.

    07/08/2015 à 23:30 Fredo (1207 votes, 7.9/10 de moyenne) 5