La Chambre blanche

(The White Room)

4 votes

  • 9/10 Contrairement à ce que peut laisser penser le titre du livre, La chambre blanche est noir. Très noir. Martyn Waites confirme tout le bien que je pensais de lui après la lecture de son premier livre Né sous les coups. A l’instar de Dennis Lehane avec Boston, l’écrivain anglais raconte sa ville, Newcastle. Après la Deuxième Guerre Mondiale, Jack Smeaton, un soldat revenu hanté par les images des camps de la mort, rencontre son idéal politique à travers Daniel Smith, leader du Parti travailliste ; embauché par Ralph Bell, le plus gros entrepreneur du bâtiment de la ville, il construira le nouveau Newcastle ; Brian Mooney, après s’être enfui à Londres recherché par la police pour avoir sauvagement agressé un des fils Bell, revient sous une autre identité bien décider à prendre sa part dans cette nouvelle cité, où les tours s’élèvent aussi vite que les ambitions ; son ancienne fiancée, Monica, violée et prostituée dès son plus jeune âge, fait subir à sa fille, Mae, toutes ces horreurs de son enfance.

    Oui, c’est noir. On ne rigole pas à la lecture de La chambre blanche. Mais Martyn Waites, à l’image d’un phare dans cette mer agitée et cruelle, illumine d’espoir le lecteur. Car après la souffrance, il y a l’espoir. Pour l’avenir.
    Un auteur qui rentre dans la liste de mes préférés. Irrémédiablement.

    13/09/2019 à 10:26 JohnSteed (631 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 9/10 Martyn Waites après "Né sous les coups"frappe à nouveau très fort, on encaisse une nouvelle gifle pratiquement aussi violente que la précédente.
    Ce roman est une fois de plus d'une rare noirceur, avec des scènes extrêmement dures, la misère à tous les coins de rue et surtout des personnages inoubliables, de la crapule jusqu'à l’héroïque en passant par les faibles et les puissants, tous les genres sont représentés.
    Une petite déception, le personnage de Dan Smith, le politique véreux qui se trouve un peu en décalage et qui à mon goût n'apporte pas grand chose à l'intrigue

    20/04/2016 à 09:04 janjak (466 votes, 7.9/10 de moyenne) 7

  • 8/10 Un roman très très noir et par moment très violent. A n'en pas douter, l'auteur sait raconter une bonne histoire et donner vie à des personnages (même si on n'aimerait en rencontrer aucun, en ce qui concerne ceux de ce livre). Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas trop aimé la fin, très sombre et destructrice, même si tout se termine sur une fragile note d'espoir.

    18/12/2015 à 10:27 gamille67 (2432 votes, 7.3/10 de moyenne) 6

  • 10/10 Le noir ne se départ pas du noir, la violence ne se départ pas de la violence... On suit les parcours intriqués, entremêlés, entrecroisés de personnages tourmentés, meurtris voire pathologiques dans une fresque à la Pollock révélatrice des affres d'une vie et de sa genèse. Ebouriffé par la capacité suggestive de l'auteur qui "magnifie" cette noirceur en respectant un tempo, consistant du début jusqu'à son terme, on ressort de cette lecture blessé et groggy par moments. Malgré ce déchainements d'horreurs réalistes le dernier mot est ESPOIR. Martyn Waites est un maitre!
    N.B.: Pollock le peintre.

    24/10/2015 à 19:11 chouchou (603 votes, 7.6/10 de moyenne) 9