Sa Majesté des poisons

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  • 8/10 Anne-Laure Morata nous entraîne avec brio dans le XVIIème siècle, sous le règne de Louis XIV, et grâce à un style fluide nous voilà transporté au cœur des intrigues de cour et des conflits politiques. L'auteur redonne vie à d'illustres personnages historiques et nous permet de mieux les connaître à travers une solide intrigue policière, et surtout elle invente des personnages d'exception comme Malo et Charlotte, qui par leur caractère profondément humain, et épris de justice ,se démarquent de leurs contemporains. Le contexte social est particulièrement bien restitué et j'aurai aimé que le récit dure encore plusieurs centaines de pages tant la romancière rend l'Histoire de France accessible.

    01/01/2018 à 21:01 mireille (440 votes, 7.6/10 de moyenne) 5

  • 8/10 Tandis que gronde la terrifiante affaire des poisons, le commissaire des affaires spéciales Malo de Rohan Montauban doit enquêter sur un tueur en série qui s’en prend aux prostituées. Ce monstre a même l’audace de déposer le cadavre de l’une de ses victimes au beau milieu d’un établissement policier. Charlotte d’Arcourt, la cousine de Malo, en vient à être touchée par cette traque quand son amant, Alexandre de Latréaumont, un chevalier, se met à figurer sur la liste des suspects.

    Ce quatrième ouvrage de la série consacrée à Malo de Rohan Montauban est un petit régal. Servi par la plume alerte d’Anne-Laure Morata ainsi que sa belle connaissance de l’époque, on se plaît à se perdre dans les méandres d’une intrigue solidement construite. C’est également l’occasion de rencontrer des personnages historiques importants, comme Louis XIV, Madame de Montespan ou encore Madame de Maintenon. C’est également un univers bien sombre qui se déploie sous les yeux du lecteur : les luttes intestines, les querelles de cour, les rixes à fleuret plus ou moins moucheté, les cordiales détestations, les courtisans devenant, au gré des courants, de solides adversaires, ou encore les appétences affirmées pour figurer dans le cercle le plus proche du souverain. Une ambiance, une période, des lieux et des us brillamment restitués, notamment grâce à un langage délicieusement suranné et un savoir incontestable de la part d’Anne-Laure Morata. Le récit est brillant, s’attardant autant sur l’aspect policier de l’œuvre que le panorama historique, et qui s’achève par un ultime rebondissement.

    Un roman de très belle tenue, instructif et distrayant, rappelant les écrits de Jean-François Parot avec son célèbre Nicolas le Floch. Admettons qu’il y a bien pire modèle littéraire.

    05/07/2017 à 17:50 El Marco (3456 votes, 7.2/10 de moyenne) 3