L'Adjacent

(The Adjacent)

2 votes

  • 10/10 Il est question ici de regard. De biais et de ce qui fuit dans le coin de notre oeil. Par le biais d'un appareil photo et au-delà des espaces. Trompé par l'illusion et faisant fi du passage du temps.
    Christopher Priest se joue du lecteur mais sans jamais le perdre tant son roman est fluide et son propos toujours clair, se défiant de tout caractère abscons.
    Et si les pistes sont nombreuses, qui se coupent et se recoupent, laissant les questions parfois sans réponse, cela importe peu tant cette histoire d'amour à travers l'espace et le temps, parcourant les thématiques chères à l'auteur est belle, universelle et plus forte que tout obstacle.
    Le roman se passe comme si le lecteur regardait à travers un prisme complexe, mêlant les époques et les lieux, renouvelant et multipliant les motifs et les personnages, faisant en sorte que les deux figures centrales, ces amoureux malmenés, se retrouvent dans chaque récit, reconnaissable notamment à des initiales identiques, également présentes dans le terme "tempêtes tempérées" (pour celles de Tibor Tarent...) qui frappent ce futur proche si plausible.
    Une invitation au voyage en quelque sorte et au bonheur de lire comme on assiste à un spectacle de magie. Peu importe le truc pourvu que nos yeux soient charmés.

    10/12/2015 à 14:06 LeeWeel (357 votes, 7.9/10 de moyenne) 1

  • 10/10 pour tout avouer je ne suis pas sur d'avoir tout compris où voulait nous amener Christopher Priest. On alterne sur des temps assez longs 4 arcs narratifs: un dans futur peut être plus ou moins proche en République Islamique de Grande-Bretagne où l'humanité a perdu sa bataille contre les dérèglements climatiques et où le monde est balayé par des ouragans,typhons et autres tempêtes tropicales, 2 autres dans le passé avec les 2 guerres mondiales et un autre sur Prachous, île de l'Archipel du Rêve. Il y a des liens et des récurrences entre les différents arcs,on pense comprendre la clé de l'histoire mais le chapitre suivant vient brouiller les cartes.
    ça parle de magie,d'aviation,d'amour,de quête de l'autre et,même en étant un peu perdu,il y a un tel plaisir de lecture et le voyage est tellement agréable que l'on tourne les pages les unes après les autres pour savoir quelle est la destination finale.
    J'ai été complétement conquis par la magnifique écriture de Christopher Priest et emporté par l'émotion et le romantisme de l'histoire.J'ai adoré l'arc narratif en 1940 et la magnifique rencontre entre Krystyna Roszca et Mike Torrance. il y avait quelque chose de fabuleusement lumineux malgré la noirceur des évènements.
    ce 10/10 pour une histoire dont je suis certain de ne pas avoir saisi tous les aspects me donne encore plus de regrets de ne pas l'avoir lu plus tôt et de ne pas avoir pu en discuter avec Christopher Priest à St Malo alors qu'il n'y avait personne quand je suis passé le voir

    30/08/2015 à 12:45 Fab (882 votes, 8/10 de moyenne) 4