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8/10 Un très bon petit roman où Soares réussit avec sobriété, et non sans humour, à développer une intrigue originale. En effet, l'auteur évite l'écueil de la vulgarité et son roman est une belle réussite : ses personnages, son sujet, le contexte historique, ... sont à découvrir dans ce roman atypique.
25/06/2017 à 12:20 ericdesh (983 votes, 7.4/10 de moyenne) 5
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9/10 le livre de jo soares devrait être remboursé par la sécu , sa lecture est un médicament miraculeux pour les neurones,a consommer sans modération.
11/06/2017 à 18:36 latimer (705 votes, 6.9/10 de moyenne) 5
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8/10 Rio de Janeiro, 1938. Un tueur en série s’en prend aux femmes très rondes qu’il assassine en les gavant de sucreries. Les corps des malheureuses sont ensuite laissés à la vue du public, les yeux arrachés. La police va alors tout mettre en œuvre pour arrêter ce dangereux psychopathe.
Énoncé ainsi, cet ouvrage ressemble à ce que l’on a pu lire ailleurs. Un serial killer aux méthodes ignobles, une équipe d’enquêteurs, et un soupçon d’exotisme avec ce dépaysement historique et géographique. Mais c’est bien mal connaître Jô Soares. L’auteur prend le contrepied systématique de tous les codes du thriller. Le tueur ? En fait, un pauvre bougre, certes machiavélique, avec une enfance perturbée et un physique très particulier, mais à des milliers de lieues des clichés habituels. Les limiers ? Une journaliste pilote de course, un Calixto gentiment gaffeur et bas du front et un commissaire un peu dépassé par la situation. Le meilleur d’entre eux est certainement Tobias Noronha, ancien policier lisboète devenu pâtissier, féru de proverbes de son pays, capable de déductions à la Sherlock Holmes, toujours très appliqué lorsqu’il s’agit d’user du Rasoir d’Ockham, et ayant été viré de la police portugaise pour avoir monté de toutes pièces le suicide présumé d’Aleister Crowley. L’humour est omniprésent, dans les dialogues comme dans les situations. On se souviendra ainsi longtemps du final entre Tobias et le dément, la mort du nain amoureux d’une des victimes qui se suicide en se jetant dans le pavillon d’un tuba, et autres joyeusetés qui parsèment le récit, malgré quelques temps morts ou passages peu utiles.
Là où certains auteurs, sur un thème similaire, comme Sophie Audouin-Mamikonian avec sa Danse des obèses, ont péché par excès d’orgueil, Jô Soares fait le contraire : il propose une intrigue solide mais présentée avec beaucoup d’autodérision voire de parodie. C’est un véritable festin de bout en bout, jubilatoire et déconcertant, qui change vraiment de la prose policière habituelle. Plutôt que la recommandation de manger cinq fruits et légumes par jour, préconisons davantage d’ouvrages de ce genre, sains pour le corps et l’esprit, et assurément plus gourmands.08/09/2015 à 20:04 El Marco (3456 votes, 7.2/10 de moyenne) 6