Terreur apache

(Adobe Walls: A Novel of the Last Apache Rising)

3 votes

  • 8/10 L'ouverture de cette histoire m'a bien vite douché, avec un aspect très manichéen que l'on rencontre dans bien des films westerns, opposant les bons cowboys aux méchants indiens. Heureusement, on est vite rassuré par le narrateur et les personnages subtiles et très différents les uns des autres. L'intrigue révèle une situation et des rapports entre les protagonistes tout sauf simplistes. Le talent rencontré dans les polars de cet auteur est aussi présent dans ses westerns. Inspiré d'une histoire vraie, avec des personnages historiques, cette très bonne histoire a également été adaptée au cinéma comme nombres de polars et de récits de cowboys écris par Burnett. A noté les très intéressantes préface et postface rédigées par Bertrand Tavernier.

    10/11/2022 à 09:05 Grolandrouge (1484 votes, 6.6/10 de moyenne) 3

  • 6/10 J'ai hésité entre 7 et 6. Le début du livre est accrocheur, les personnages bien décrits dans un répertoire du western classique : Walter Grein un héros au caractère ombrageux mais charismatique, un acolyte rigolard un brin ivrogne, un militaire raide comme son sabre, une jeune mariée qui cache bien son jeu, des indiens "hostiles", des indiens "civilisés", des indiens "rebelles", des pisteurs hors-pair, des éclaireurs coureurs des bois, des mexicains voleurs ... le tout dans les paysages de l'Arizona et à la frontière mexicaine. J'ai peu apprécié le portrait entièrement à charge des Apaches, vus comme menteurs, voleurs, cruels, sournois ... L'auteur par la voix du héros se débarrasse du fait qu'on leur a volé leur territoire en argumentant qu'ils l'ont eux-même volé aux Hopis qui eux-mêmes l'avaient volé aux Pueblos ... Cette vision anti-indienne déplaisante dominait encore l'Amérique à l'époque. Heureusement, les amis apaches de Walter Grein sont dépeints de façon plus positive. Le déroulé de l'histoire est un peu déséquilibré avec une deuxième partie moins prenante. L'indien "rebelle" nommé Toriano est basé sur le personnage historique du grand chef de guerre Apache Victorio. Présenté comme un vulgaire soudard, le portrait ne colle pas du tout.
    Difficile de ne pas penser en lisant Terreur Apache au cycle BD du lieutenant Mike Blueberry sur l'agonie de la nation apache (des albums Nez-cassé - 1980 à La tribu fantôme - 1982). D'ailleurs Reb, ami de Grein est le portrait craché de Jimmy Mc Clure.

    15/06/2022 à 10:15 Surcouf (361 votes, 7.2/10 de moyenne) 1

  • 8/10 W.R. Burnett est plus connu, du moins en France, pour ses romans noirs tels Le Petit César, High Sierra, Quand la ville dort, ou en tant que scénariste de Scarface, que pour ses westerns. Pourtant, on retrouve dans ce Terreur apache toutes les qualités de ses romans noirs : les dialogues sont ciselés, le récit va à l'essentiel mais l'ambiance est pesante tout au long de cette traque, et la complexité des personnages est rendue en très peu de mots. La postface de Bertrand Tavernier, toujours pertinent, est très éclairante sur les qualité de l'auteur et de son œuvre.

    11/04/2021 à 08:53 Horatio (294 votes, 7.5/10 de moyenne) 8