L'Affaire Galton

Un Mortel air de famille (The Galton Case)

  1. Porté disparu

    Le détective privé Lew Archer est contacté par un avocat afin de résoudre une affaire épineuse. Il s’agit de travailler pour une dame âgée et richissime, Mme Galton, dont le fils a disparu il y a vingt-deux ans de cela. D’abord dubitatif quant à ses chances de pouvoir retrouver Anthony Galton, Archer va vitre être confronté à un meurtre… puis à une machination ourdie par des lascars prêts à tout pour réussir.

    Encensé par des auteurs comme Pierre Lemaître, Michael Connelly, James Ellroy et James Crumley, Ross MacDonald signait cet opus en 1959. Disons-le d’entrée de jeu : il s’agit là d’un petit joyau de littérature noire. Une écriture sèche et musculeuse, assez avare en détails sur les descriptions visuelles et géographiques, soudainement nerveuse dès qu’il y a de l’action, avec quelques magnifiques moments poétiques, à lire et à relire tant ils sont exquis, et des réparties qui claquent. L’intrigue est un modèle du genre : noueuse, riche en rebondissements, faisant intervenir des personnages interlopes, et mettant à jour une histoire très amorale. Notre détective, Lew Archer, fait preuve d’une opiniâtreté remarquable et d’une sagacité singulière, même si, passage obligé, il perdra physiquement quelques plumes en compagnie des malfrats qui ont ourdi leur plan.

    Un scénario alléchant, pas le moindre temps mort, une écriture experte : Ross MacDonald nous gâtait avec cet ouvrage dont on a encore du mal à se rendre compte qu’il a soixante ans. On a rarement vu un sexagénaire disposer d’une telle tenue.

    /5