Ce matin-là, j'avais sauvé une vie humaine. Celle d'un passant anonyme et étourdi, qu'un autobus allait écraser. Il a voulu me payer un verre. On a donc été boire un verre. Sa main tenait un Luger. Il a appuyé le Luger contre le rebord du comptoir et il a tiré. Le patron du bar s'est abattu comme un arbre. La balle lui était entrée entre les deux yeux. Puis l'homme s'est tourné vers moi, le Luger au poing.
- Tu m'as sauvé la vie, camarade, a-t-il dit. Faut pas que je l'oublie.
On en parle sur le forum : Les 70 ans de la Série Noire
Soumis le 17/05/2015 par El Marco