Naufrage en haute nuit

«Pour se faire remarquer, il faut parfois mourir. Ni plus ni moins. Souvent, ça ne suffit pas. C'est ce qui nous retient de sauter, plonger ou tirer. La mort n'accepte pas les brouillons, le scénario doit être définitif. La mise en scène doit être parfaite : c'est-à-dire ne pas ressembler à ce qu'elle est mais plutôt à une improvisation géniale. Frédéric Fontenoy aurait pu faire un joli cadavre. Un jeune mort attendrissant à souhait, roulant des mécaniques à la rubrique des faits divers. Il esquissa un sourire : il était vivant, ou presque, puisqu'il partait [...] Fontenoy fuit Paris et la passion dévorante qu'il éprouve pour une femme mariée. Bouleversé par le journal d'Adèle Hugo, il marche dans les pas de la fille du poète. Il se rend à Halifax et rencontre un étrange personnage : Brian Killingstone. Éternel aventurier, conteur merveilleux, ce nouveau compagnon le subjugue. Mais on a beau s'étourdir de récits et d'images, le voyage est une illusion qui berce sans pour autant faire oublier. La nuit, Fontenoy tient un journal et lutte avec les mots afin de capturer le temps, de retenir le visage de celle qu'il a fuie, de ne pas voir sombrer son amour dans l'abîme du souvenir...

Non polar

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Soumis le 15/05/2015 par El Marco

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