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7/10 Pour bien comprendre la qualité de l’œuvre de William Irish, il suffit de citer La Mariée était en noir et La sirène du Mississipi adaptés au cinéma par François Truffaut, Fenêtre sur cour par Alfred Hitchcock, J’ai épousé une ombre par Robin Davis… Les écrits de William Irish ont inspiré les plus grands cinéastes et ont été interprétés pas de grands acteurs (Nathalie Baye, Francis Huster, James Stewart, Grace Kelly, Jeanne Moreau, Michel Bouquet, Jean-Claude Brialy,…). Le suspense procréé par l’Américain rend addictive la lecture de ses polars et peut facilement inspirer des scènes mémorables.
Si Rendez-vous en noir n’a pas été adapté au cinéma, il n’en reste pas moins une impression qu’il aurait pu être facilement être source de scénario. Au départ, c’est un jeune couple amoureux, Johnny et Dorothy, qui, après plusieurs années d’attente et de rendez-vous devant la pharmacie de la ville, peuvent enfin entrevoir ensemble leur avenir : le mariage. Mais, un soir, Johnny arrivant au point de rendez-vous, découvre au milieu d’un attroupement le corps sans vie de Dorothy et à côté, une bouteille cassée…
Chacun des autres chapitres décrit un rendez-vous d’amoureux dont le mari, l’amant, le fiancé va au final voir sa belle être tuée… Le lecteur découvre, au fil des pages, le lien qui unit ces histoires fatales de couples. Cela fait froid dans le dos. Au fil des paragraphes, des images de scène de films, en noir et blanc bien sûr (ce livre est écrit en 1948) me venaient en tête. Je voyais bien certains acteurs s’embrasser, zoom avant, dans un appartement typique des USA d’après-guerre, avec des violons grinçants en fond sonore…
Si le scénario est un peu tiré par les cheveux, c’est l’ambiance générale de ce livre qui m’a plu : une atmosphère cloitrée, sombre et inquiétante.
aujourd'hui à 10:23 JohnSteed (707 votes, 7.7/10 de moyenne)