A l'Américaine

Ce regard me fascinait, m'attirait comme une eau trop tranquille. Mais je grinçai des dents en entendant sa voix. Une voix sourde et sèche, faible et forte à la fois, une voix de Martien. Ensuite, ce furent les mains. Des mains blanches, longues et immobiles. Entièrement immobiles. Il s'assit et les posa sur ses genoux, où elles demeurèrent, telles des mains de cire. Pas un doigt ne bougeait. Quand Denise lui proposa une tasse de café, il déclina l'offre de la voix seulement.
J'entendis des tintements et me tournai vers la jeune femme. Dans sa main, la tasse tremblait. Elle la posa vivement, mais j'avais vu son visage terrifié.
Si l'on m'avait dit en désignant Simon : " Cet homme est un assassin ", je l'aurais cru sans hésitation.. Mieux, Simon avait un visage de tueur. Impassible et glacé, il semblait imperméable aux émotions humaines et devait pouvoir abattre un homme avec la même tranquillité qu'on égorge un lapin.

Roman à suspense

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Soumis le 18/03/2015 par El Marco

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