Léon Bonape est un loup, un patron de choc de l'industrie poissonnière, qui ressemble trait pour trait à certain empereur des Français.
A treize ans, le petit Léon poussait des diables sur le carreau des Halles avec un quignon de pain accroché à son jean. A trente-huit ans, Bonape est milliardaire et règne sur Rungis et les autoroutes qui y conduisent. II possède « Aigle-route », le plus important parc de camions poids lourds-frigos de France. Il arbitre le marché international du poisson malgré les coups tordus de ses rivaux, les Pruche, les Langlois, les Laustrique (derrière lesquels se cachent des personnages historiques que chacun reconnaîtra). Invincible, il l'est doublement. Par sa formidable personnalité d'abord. Par son équipe de chauffeurs. routiers ensuite : Murat dit « Grand-Louis », Bernadotte dit « la Gambette », Soult « le Dalmate » et les autres, une trentaine de gars musclés qui n'ont peur de rien, ni du code de la route, ni de l'emploi de la clef à molette et à la rigueur de la barre à me quand la concurrence se montre déloyale.
Et justement, celle-ci franchit les limites imparties au grand commerce. De déloyale, elle devient franchement ignoble. Alors Bonape se fâche et la met K.O. Après Trafalgar, Austerlitz. Mais pour en arriver là, on se sera beaucoup flingué sur les route de France et dans les parkings des Halles : le pavillon de la Marée en est resté tout secoué, on en parle encore au large de Concarneau.
Le Corse est-il pour autant définitivement le maître? Voire... Car Alexandre le dit « Doumensky le milliardaire rouge », jette dans la balance l'or du Kremlin. Et tout ça, pour une malencontreuse histoire de fesses
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Soumis le 17/03/2015 par El Marco