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7/10 L'art de tourner autour du pot (et tourner… et tourner…).
Louise Filon, dite "Lulu" est retrouvée morte dans son appartement, la moitié du crâne emporté. Après avoir vite écarté la thèse du suicide, on se rend compte qu'elle était entretenue, par le célèbre chirurgien Etienne Gouin... qui habite le même immeuble. Ainsi, sa femme, ses voisins, la concierge, tout le monde était au courant de ses infidélités. de quoi attiser quelques rancœurs... Á moins que son amant de cœur, Pierrot, ait aussi eu un rôle à jouer dans ce drame...
Vous allez tout savoir sur le sieur Gouin. Tout, tout, tout, et encore plus.
Mais finalement cette lecture s'avère bien pauvre en rebondissements. Deux évènements importants, pas plus de cinq suspects, un titre pompeux, et le tour est joué. Evidemment, vu le peu de protagonistes dans cette histoire, le peu d'indices aussi, le mobile est vite trouvé, le probable coupable aussi, peu de suspense.
L'intérêt du roman ne repose donc que sur la prose de l'auteur et sur un épluchage de l'âme humaine.
Un peu faiblard, cette fois-ci, Mr Simenon... Qui s'enferme là dans un stéréotype d'écrivain un peu lassant, mais qui lui sied, apparemment.
Nous, on va vite passer au prochain titre de la collection, un Maigret à l'école bien plus intéressant...29/12/2020 à 11:04 Lucas 2.0 (456 votes, 7.7/10 de moyenne) 3
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6/10 J'ai trouvé ce Maigret très classique, presque du déjà-lu. Le commissaire enquête dans le milieu bourgeois dont il n'est pas issu. D'habitude, il n'hésite pas et questionne qui bon lui semble mais ici, et de manière surprenante, il repousse sans cesse l'interrogatoire d'un ponte de la chirurgie, un homme froid qui couche avec toutes les femmes qui croisent sa route. Un personnage assez détestable dont on ne comprend pas bien pourquoi Maigret le préserve si longtemps.
Pas convaincu, une fois n'est pas coutume, par la démonstration de l'auteur belge.16/07/2020 à 13:02 LeJugeW (1810 votes, 7.3/10 de moyenne) 1
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7/10 Le meurtre de Louise Filon, dite « Lulu », amène Maigret à enquêter sur un chirurgien de renom, Etienne Gouin, et surtout son entourage. Un nouveau régal, avec cette peinture acerbe de cet immeuble parisien, situé dans un quartier chic, et surtout de cet étrange microcosme où règne ce docteur émérite. Il attire les femmes, les fait rêver, leur permet de penser qu’elles sont importantes à partir du moment où, à un moment ou un autre, d’une manière ou d’une autre, elles veillent sur lui. Il est devenu le centre de gravité d’un cercle exclusivement constitué de dames, l’axe de rotation d’une planète de femmes, tout en se montrant indifférent à l’amour et à la parenté, tant qu’il est serein et avec une présence à ses côtés. Pendant ce temps, Maigret est toujours aussi fin, avec un passage intéressant, celui concernant l’étrange relation qu’il noue avec ce praticien, comme deux entités antinomiques, au début du huitième chapitre. Curieusement, je me suis laissé surprendre par le dénouement policier car j’avais encore en tête l’adaptation avec Bruno Cremer : or, dans ce téléfilm, la fin et l’identité du criminel a été modifiée. D’ailleurs, cas exceptionnel, j’avais préféré cette version, plus construite, plus recherchée. Cependant, cet opus demeure un bon livre à mon sens, original et bien mené, avec ce sempiternel plaisir que j’ai de découvrir l’œuvre de Georges Simenon, en gardant en tête l’immense quantité de livres qu’il a signés et qu’il me reste à lire.
04/11/2018 à 08:54 El Marco (3434 votes, 7.2/10 de moyenne) 4