Les Trottoirs de Manhattan

(Manhattan is my beat)

  1. Un Deaver qui a pris un petit coup de vieux

    Rune, jeune fille d'une vingtaine d'années, travaille dans un magasin de location de vidéos de New York. Un job qui lui a permis de sympathiser avec Robert Kelly, un septuagénaire qui loue systématiquement la même cassette au vidéo-club : un film noir des années 40, inspiré de faits réels, qui raconte l'histoire d'un braquage de banque qui a mal tourné.
    Quand Kelly est retrouvé assassiné, Rune pense que la clé du meurtre se trouve dans ce fameux casse. Elle commence alors à enquêter sur les traces du magot jamais retrouvé et des meurtriers...
    Les Trottoirs de Manhattan est le premier roman de Jeffery Deaver. Publié aux Etats-Unis en 1988, il sort aujourd'hui seulement en France. Les 20 ans qui séparent la version originale de la traduction française désservent le roman, qui a indéniablement vieilli. Les personnages comme l'intrigue paraissent un peu démodés, surtout si on compare l'histoire aux excellents romans que Jeffery Deaver a pu écrire depuis.
    La fin du livre permet néanmoins à Deaver de sauver les meubles : comme d'habitude, il parvient à surprendre le lecteur, en jouant habilement sur le véritable rôle de chaque personnage. Un dénouement bien supérieur au reste du roman, souvent poussif. Les personnages, à la naïveté parfois pesante, ne parviennent pas à remonter le niveau du récit.
    Les Trottoirs de Manhattan est loin d'être le meilleur roman de Jeffery Deaver, et il n'a certainement pas vieilli de la meilleure manière qui soit...

    /5