« Une véritable calamité ! ». Paris est secoué par une série de meurtres qui semblent viser des énarques que l’on retrouve égorgés et nus, un masque de type vénitien sur le bas-ventre. Mise sur l’enquête, Clémence Malvoisin, policière à la brigade criminelle et directrice de la section décentralisée de l’Est parisien, ainsi que son équipe, se rend compte que ces fameux masques, la signature du tueur en série, sont inspirés de l’œuvre de Paolo Debenetti, un obscur peintre du XVIe siècle. La moisson de cadavres n’est pas terminée et l’assassin n’a pas encore livré la réelle nature de sa croisade.
Jean-Marie Palach signait cet opus en 2012, son premier ouvrage d’ailleurs, et l’on se régale d’un bout à l’autre. D’une écriture épurée qui n’empêche nullement de beaux moments de littérature, l’auteur s’illustre avec cette intrigue de prime abord classique mais qui réserve néanmoins de beaux rebondissements. Clémence, en enquêtrice hésitant quant à la suite de sa carrière, compose un personnage fort sympathique, d’autant qu’elle est entourée de seconds bien campés et dont l’humour vient nuancer la noirceur de l’intrigue. On retiendra également le personnage de Langlade, commandant vieille France, vivant dans un immense appartement avec sa mère sur l’Île Saint-Louis, et qui fréquente des sites pédophiles sur son propre ordinateur professionnel. L’histoire nous mènera aussi à Venise et à Bruxelles au gré d’une traque bien menée, sans la moindre surenchère d’hémoglobine ni pyrotechnique. Si le scénario paraît un peu trop facile au cours des deux premiers tiers, le dernier lâchera quelques astucieux rebondissements, notamment sur l’un des crimes et, surtout, quant au mobile du criminel. Jean-Marie Palach se paie ainsi le luxe d’un beau twist, se nourrissant d’un passé certes fictionnel mais joliment trouvé, offrant un sorte d’histoire-miroir dont l’écho tonnera quatre siècles plus tard.
Un roman bien plus original que ce que son amorce ne le laissait présager, habile et ne versant jamais dans l’excès ni le déploiement stérile d’effets outranciers. On ne peut donc que chaudement remercier Jean-Marie Palach pour sa retenue et, dans le même temps, tout aussi chaudement conseiller la lecture de ce livre policier.
« Une véritable calamité ! ». Paris est secoué par une série de meurtres qui semblent viser des énarques que l’on retrouve égorgés et nus, un masque de type vénitien sur le bas-ventre. Mise sur l’enquête, Clémence Malvoisin, policière à la brigade criminelle et directrice de la section décentralisée de l’Est parisien, ainsi que son équipe, se rend compte que ces fameux masques, la signature du tueur en série, sont inspirés de l’œuvre de Paolo Debenetti, un obscur peintre du XVIe siècle. La moisson de cadavres n’est pas terminée et l’assassin n’a pas encore livré la réelle nature de sa croisade.
Jean-Marie Palach signait cet opus en 2012, son premier ouvrage d’ailleurs, et l’on se régale d’un bout à l’autre. D’une écriture épurée qui n’empêche nullement de beaux moments de littérature, l’auteur s’illustre avec cette intrigue de prime abord classique mais qui réserve néanmoins de beaux rebondissements. Clémence, en enquêtrice hésitant quant à la suite de sa carrière, compose un personnage fort sympathique, d’autant qu’elle est entourée de seconds bien campés et dont l’humour vient nuancer la noirceur de l’intrigue. On retiendra également le personnage de Langlade, commandant vieille France, vivant dans un immense appartement avec sa mère sur l’Île Saint-Louis, et qui fréquente des sites pédophiles sur son propre ordinateur professionnel. L’histoire nous mènera aussi à Venise et à Bruxelles au gré d’une traque bien menée, sans la moindre surenchère d’hémoglobine ni pyrotechnique. Si le scénario paraît un peu trop facile au cours des deux premiers tiers, le dernier lâchera quelques astucieux rebondissements, notamment sur l’un des crimes et, surtout, quant au mobile du criminel. Jean-Marie Palach se paie ainsi le luxe d’un beau twist, se nourrissant d’un passé certes fictionnel mais joliment trouvé, offrant un sorte d’histoire-miroir dont l’écho tonnera quatre siècles plus tard.
Un roman bien plus original que ce que son amorce ne le laissait présager, habile et ne versant jamais dans l’excès ni le déploiement stérile d’effets outranciers. On ne peut donc que chaudement remercier Jean-Marie Palach pour sa retenue et, dans le même temps, tout aussi chaudement conseiller la lecture de ce livre policier.