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8/10 La saga Charlie Parker avec ce douzième roman de la série m’a encore apporté énormément de plaisir.
Le style John Connolly est inimitable, ces histoires sont inclassables avec un mélange des genres que j’affectionne particulièrement.
J’ai la chance d’avoir lu les onze premiers ,parce que sinon ce serait délicat de tout comprendre , l’atmosphère est toujours aussi jouissive et j’ai réellement une affection particulière pour ce héros que je ne retrouve que peu dans mes autres lectures .A cela ,il faut rajouter des personnages , j’allais dire secondaire mais c’est beaucoup plus que çà , des personnages récurrents qui ont une certaine importance dans l’univers de notre privé unique et préféré .Je pense bien sûr à Louis et Angel , au « collectionneur » et bien d’autres encore .
Charlie est confronté histoire après histoire au mal, un mal qui peut prendre bien des facettes qu’il soit humain, voir surnaturel. On est à la limite du domaine fantastique d’où un mélange des genres des plus ingénieux ou l’horreur côtoie l’humour, ou l’amitié et l’amour côtoie ce qu’il y a de plus vil dans ce bas monde.
Cette fois ci Charlie est confronté carrément à une ville rurale avec des habitants plus qu’énigmatiques et carrément flippants sous l’emprise de quelques choses d’indéfinissable qui est tout sauf humain.
Ce thriller est passionnant et son seul défaut ,je le dis à chaque fois , c’est qu’il faut lire chronologiquement la série si vous voulez profiter pleinement de l’écriture de John Connolly .23/09/2024 à 18:26 patoche77 (328 votes, 7.6/10 de moyenne) 2
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8/10 Parce qu’il était son ami et qu’il est désormais mort après s’être pendu, le détective privé Charlie Parker va tâcher de retrouver la fille de Jude, un SDF. Aux dernières nouvelles, la jeune femme aurait été vue du côté de Prosperous, un village isolé du Maine. Ce que Parker ignore encore, c’est que la disparue vient d’être assassinée. Il faut dire que Prosperous n’est pas un patelin comme les autres, et Parker va payer cher de s’être trop approché de ses habitants et de ses coutumes. Très cher…
Il fut un temps, relativement lointain, où John Connolly faisait partie de mes auteurs fétiches. Les années ont passé, j’avais un peu fini par l’oublier, et voilà que je viens de me prendre trois de ses ouvrages en poche, histoire de rattraper mon honteux retard. Et quel régal de retrouver son écriture, ses histoires à nulles autres égales, et son univers si torturé. Ici, Charlie Parker va donc se rendre à Prosperous, un bled inquiétant, dont on découvre les strates d’étrangeté à mesure que l’on fait défiler les chapitres : une communauté repliée sur elle-même, lovée sur sa richesse et ses éventuels risques de consanguinité, et tassée autour de son église, elle aussi très bizarre, vouant un culte à une déité difficilement qualifiable, entre paganisme et chrétienté. John Connolly, c’est un rythme, parfois lent, qui permet de tisser des ambiances mortifères et intrigantes, avec de magnifiques passages, parfois lyriques, mais aussi très drôles, au gré notamment de réparties ou de métaphores tordantes, d’autant plus cocasses que cet humour se manifeste au beau milieu de sacrées ténèbres. Ce sont également des personnages, aux prénoms et noms peux banals, et d’une rare force de percussion : entre Morland, le policier ambigu, Conyer, la dame patronnesse et bien machiavélique de Prosperous, le Collectionneur, le pasteur Warraner, les divers tueurs patibulaires et – mon chouchou du livre – Cambion, ce terrible personnage frappé par la lèpre, il y a amplement de quoi faire ! Une intrigue forte et typique des autres livres de l’écrivain, puissante et obsédante, même si je regrette – à la marge – peut-être la profusion de personnages assassins et surtout le fait que cette fameuse religion altérée ne nous soit pas davantage explicitée. Néanmoins, ça reste du très bon Connolly, un opus saturé de noirceur où Charlie Parker va passer un sale quart d’heure (dans le dernier tiers de l’ouvrage), laissant de l’amplitude à ses fidèles Louis et Angel pour donner, une fois de plus, toute la mesure de leur efficacité. Je renoue donc avec bonheur avec la bibliographie de John Connolly !03/06/2024 à 07:50 El Marco (3430 votes, 7.2/10 de moyenne) 6
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8/10 Un bon épisode de la série, avec ses principaux protagonistes et un Charlie Parker en difficulté face à une communauté très spéciale. Beaucoup d'action, une bonne intrigue, un peu de surnaturel. "Le temps des tourments" sera mon prochain Charlie Parker, j'en salive d'avance.
11/04/2018 à 06:50 Grolandrouge (1580 votes, 6.6/10 de moyenne) 5
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8/10 Toujours autant de plaisir à retrouver Charlie Parker et ses acolytes, ici aux prises avec une tripotée de rednecks paranos et diablement belliqueux, prêts à tout pour protéger leurs secrets... Un nouveau volet avec lequel John Connolly s'inscrit encore un peu plus dans le sillage d'un Stephen KIng, ou d'un John Wyndham, amalgamant thriller et fantastique, conférant imperceptiblement, dans sa première partie, à ce petit village de Prosperous, cet Eden de façade, un tel aspect fantasmagorique et sinistre, qu'on ne peut s'empêcher de penser à quelques-unes des meilleures descriptions du genre, quelque part entre Bazaar et le Village des Damnés...
Emu par la poésie de mots de Connolly quand il nous parle de ces sans-abri, ballottés par une vie d'errance, et pourtant si dignes, l'auteur parvient aussi à nous saisir d'effroi quand il évoque le conseil des sages qui régente la vie des habitants de Prosperous, ou qu'il parsème son récit de brutales décharges de violence, dont lui seul a le secret...C'est dans cette symétrie, cet espèce de contre-pied stylistique, que se niche tout le brio de Connolly, un peu à l'instar d'un R.J. Ellory, nonobstant sa galaxie de personnages, aussi loufoques que létaux, qui viennent habiter, voire hanter, chacun de ses romans, et ce sens de l'humour si typique, en contrepoint de toute cette noirceur...
Un peu comme son héros, John Connolly rate rarement sa cible...24/04/2016 à 13:18 jackbauer (725 votes, 7.2/10 de moyenne) 6