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8/10 L'art de Barry Gifford donne sa pleine mesure dans la caractérisation des personnages. Avec un nom – toujours très imagé –, quelques éléments descriptifs, des dialogues incisifs, un embryon d'histoire personnelle, Gifford pose son bonhomme ou sa bonne femme. Des marginaux, des écorchés, souvent à la limite de la légalité, à l'image de bon nombre de laissés pour compte aux États-Unis. La prose très crue contribue à leur donner une patine, collant à la réalité.
Le synopsis du roman donne une image faussement classique. Un homme, une femme, un magot à récupérer avec vengeance à la clé. Le propos a fait les beaux jours de nombreux romans et scénarii. Pourtant Gifford tire son épingle du jeu avec une maîtrise impressionnante. De crainte de déflorer l'intrigue, on se contentera de dire que le roman commence avec un personnage et se termine avec un autre. Entre temps, on passe d'un protagoniste à un autre, croisant au passage quelques caractères secondaires08/06/2015 à 23:36 chouchou (603 votes, 7.6/10 de moyenne) 5