À feu et à sang

(Blue City)

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  • 7/10 … ou la pénible enquête de Weather, juste après la Seconde Guerre mondiale, revenu dans la ville où son père a été assassiné il y a peu. Une plume typique – le livre a été publié en 1948 – des anciens romans noirs, forts et courts comme des cafés très serrés. Pas mal d’humour dans les réparties, mais surtout de l’humour noir, désabusé, qui claque comme des morsures. Et puisque l’on parle de sang et de douleur, il y en a beaucoup dans ce livre, avec de nombreuses scènes de bastons, de tabassages et de personnages torturés, même si Kenneth Millar évite le piège du voyeurisme ou de la surenchère. Il y sera question de quête, où le personnage principal apprendra à mieux connaître son défunt père, tout en se débattant au beau milieu d’une ville engluée dans les corruptions, les chantages et les manigances diverses. Seul point de luminosité dans cette nébulosité : l’amour de John pour Carla. Une passion douloureuse et houleuse qui achève ce roman à l’intrigue finalement très classique, mais rondement menée, intelligemment bâtie, et qui m’a permis de passer un bon moment de lecture.

    04/07/2018 à 14:16 El Marco (3455 votes, 7.2/10 de moyenne) 2