Jaume Llobregat se suicide à Barcelone dans la chambre qu’il occupait enfant en avalant de l’eau de Javel. Une mort atroce qui a duré quatre jours. Gabriel Lecouvreur, alias le Poulpe, apprend de Maria, la femme du tenancier de son bistrot favori, que Jaume avait été un ancien amant. Aussitôt, Gabriel accepte de partir en terres catalanes pour enquêter sur cette sinistre fin, quitte à réveiller des fantômes et des pratiques datant de l’époque franquiste.
Il s’agit de la deux-cent-quatre-vingt-huitième enquête du Poulpe, ici signée par Patrick Bard. On connait bien les écrits de cet homme, de La Frontière à Orphelins de sang en passant par L’Attrapeur d’ombres et Le Chien de Dieu, et l’on ne pouvait, à l’avance, que saliver de la rencontre entre le talent de l’auteur et la saga consacrée à Gabriel Lecouvreur. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le rendez-vous ne déçoit pas. Sur un ton particulièrement sombre, où l’humour ne frappe que rarement, Patrick Bard livre un ouvrage particulièrement fort, d’autant que le sujet – les enlèvements d’enfants pendant la période franquiste ensuite confiés à des familles bienpensantes – a réellement existé. En affrontant des démons que l’on croyait définitivement éteints et révolus, le Poulpe va se rendre compte qu’il n’en est rien, et que ces procédés où les nouveau-nés sont relayés au rang de simple marchandise au nom d’une doctrine fétide, à défaut d’encore exister, doivent à tout prix demeurer tus. Le récit ne présente aucun temps mort et s’achève sur une scène aérienne inattendue au cours de laquelle notre céphalopode préféré va découvrir que, même à bord de son Polikarpov tant choyé, les cieux ne sont guère plus sereins que le plancher des vaches.
Un livre détonnant et noir, mené de main de maître par Patrick Bard, qui régale de bout en bout.
Jaume Llobregat se suicide à Barcelone dans la chambre qu’il occupait enfant en avalant de l’eau de Javel. Une mort atroce qui a duré quatre jours. Gabriel Lecouvreur, alias le Poulpe, apprend de Maria, la femme du tenancier de son bistrot favori, que Jaume avait été un ancien amant. Aussitôt, Gabriel accepte de partir en terres catalanes pour enquêter sur cette sinistre fin, quitte à réveiller des fantômes et des pratiques datant de l’époque franquiste.
Il s’agit de la deux-cent-quatre-vingt-huitième enquête du Poulpe, ici signée par Patrick Bard. On connait bien les écrits de cet homme, de La Frontière à Orphelins de sang en passant par L’Attrapeur d’ombres et Le Chien de Dieu, et l’on ne pouvait, à l’avance, que saliver de la rencontre entre le talent de l’auteur et la saga consacrée à Gabriel Lecouvreur. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le rendez-vous ne déçoit pas. Sur un ton particulièrement sombre, où l’humour ne frappe que rarement, Patrick Bard livre un ouvrage particulièrement fort, d’autant que le sujet – les enlèvements d’enfants pendant la période franquiste ensuite confiés à des familles bienpensantes – a réellement existé. En affrontant des démons que l’on croyait définitivement éteints et révolus, le Poulpe va se rendre compte qu’il n’en est rien, et que ces procédés où les nouveau-nés sont relayés au rang de simple marchandise au nom d’une doctrine fétide, à défaut d’encore exister, doivent à tout prix demeurer tus. Le récit ne présente aucun temps mort et s’achève sur une scène aérienne inattendue au cours de laquelle notre céphalopode préféré va découvrir que, même à bord de son Polikarpov tant choyé, les cieux ne sont guère plus sereins que le plancher des vaches.
Un livre détonnant et noir, mené de main de maître par Patrick Bard, qui régale de bout en bout.