1914. L’attentat du 28 juin contre l’archiduc François-Ferdinand échoue, et la Première Guerre mondiale n’éclate pas. Néanmoins, la France et l’Allemagne se lancent dans une vaste politique de défiance militaire où la Ligne Maginot s’oppose à la Ligne Siegfried. Tandis que les deux populations vivent dans la hantise d’un conflit ainsi que dans un profond dénuement, les armées ont développé de puissants moyens de combat et autres technologies de pointe. Constance Fournier, jeune femme parlant plusieurs langues, est alors appelée à entrer dans l’espionnage afin de contrer le projet allemand de construction d’une bombe atomique.
Alain Grousset, en habile écrivain, sait rapidement planter un décor. Premier chapitre : l’échec de l’assassinat qui aurait débouché sur la Première Guerre mondiale. Deuxième chapitre : une simple opération de maintenance près d’un fort engendre un massacre et démontre le pouvoir de destruction des deux armées rivales. A partir de cette uchronie, l’auteur signe un ouvrage prenant. Ce qui est saisissant, ce sont ses descriptions du monde civil et du militaire ; si le premier est demeuré en grande partie dans l’indigence (par exemple, le TGV signifie Train à Grande Vapeur) et n’a pu bénéficier des progrès qui ont éclos ailleurs sur la planète, les soldats disposent quant à eux d’abondantes ressources et d’appareils sophistiqués. Le livre, assez court, se lit facilement. On prend du plaisir à observer la belle Constance être enrôlée dans les services secrets, mener à bien sa mission, et même proposer au Président consulaire une idée qui va bouleverser la donne entre les deux nations. Cependant, quelques écueils émaillent le récit : l’embrigadement de Constance est si rapide qu’il manque de crédibilité, et l’ensemble de l’opération à laquelle elle participe est trop rapidement expédié pour être parfaitement plausible.
Les fans de Robert Muchamore trouveront dans cet ouvrage un excellent succédané envers lequel ils seront certainement moins exigeants que des lecteurs adultes eu égard aux quelques incohérences et facilités du récit. Toutefois, l’originalité de l’histoire et de l’arrière-plan historique séduit, au même titre qu’elle saura semer dans la tête des jeunes de nécessaires questionnements quant au libre arbitre, l’esprit de résistance et le pacifisme.
1914. L’attentat du 28 juin contre l’archiduc François-Ferdinand échoue, et la Première Guerre mondiale n’éclate pas. Néanmoins, la France et l’Allemagne se lancent dans une vaste politique de défiance militaire où la Ligne Maginot s’oppose à la Ligne Siegfried. Tandis que les deux populations vivent dans la hantise d’un conflit ainsi que dans un profond dénuement, les armées ont développé de puissants moyens de combat et autres technologies de pointe. Constance Fournier, jeune femme parlant plusieurs langues, est alors appelée à entrer dans l’espionnage afin de contrer le projet allemand de construction d’une bombe atomique.
Alain Grousset, en habile écrivain, sait rapidement planter un décor. Premier chapitre : l’échec de l’assassinat qui aurait débouché sur la Première Guerre mondiale. Deuxième chapitre : une simple opération de maintenance près d’un fort engendre un massacre et démontre le pouvoir de destruction des deux armées rivales. A partir de cette uchronie, l’auteur signe un ouvrage prenant. Ce qui est saisissant, ce sont ses descriptions du monde civil et du militaire ; si le premier est demeuré en grande partie dans l’indigence (par exemple, le TGV signifie Train à Grande Vapeur) et n’a pu bénéficier des progrès qui ont éclos ailleurs sur la planète, les soldats disposent quant à eux d’abondantes ressources et d’appareils sophistiqués. Le livre, assez court, se lit facilement. On prend du plaisir à observer la belle Constance être enrôlée dans les services secrets, mener à bien sa mission, et même proposer au Président consulaire une idée qui va bouleverser la donne entre les deux nations. Cependant, quelques écueils émaillent le récit : l’embrigadement de Constance est si rapide qu’il manque de crédibilité, et l’ensemble de l’opération à laquelle elle participe est trop rapidement expédié pour être parfaitement plausible.
Les fans de Robert Muchamore trouveront dans cet ouvrage un excellent succédané envers lequel ils seront certainement moins exigeants que des lecteurs adultes eu égard aux quelques incohérences et facilités du récit. Toutefois, l’originalité de l’histoire et de l’arrière-plan historique séduit, au même titre qu’elle saura semer dans la tête des jeunes de nécessaires questionnements quant au libre arbitre, l’esprit de résistance et le pacifisme.