J’étais assis sur le banc, dans la grange. Non seulement j’avais conscience d’être là, devant la porte déglinguée qui, à chaque battement, laissait s’engouffrer une rafale de vent et de neige, mais je me voyais aussi nettement que dans un miroir, me rendant compte de l’incongruité de ma position. Le banc était un banc de jardin peint en rouge. Nous en avions trois, que nous rentrions pour l’hiver, avec la tondeuse à gazon, les instruments de jardinage et les moustiquaires des fenêtres.
On en parle sur le forum : Les romans de Georges Simenon
Soumis le 09/11/2014 par El Marco