Dans les Landes, Sami, qui rêverait être « écrivain du Montana », passe un concours pour tenter d'intégrer les rangs de l'armée comme reporter de guerre. Il a la manie de tout enregistrer, à commencer par les déblatérations de son père, désormais sénile, grand spécialiste de l'éradication des limaces et autres nuisibles.
Non loin de là, des membres d'ETA n'ayant pas rendu les armes abattent deux policiers et enlèvent une fillette devant son école.
À Paris, le Président juge le moment idéal pour enfin lancer une opération secrète mûrie depuis longtemps. L'un de ses collaborateurs en sait trop sur ses combines et, à l'approche des élections, le timing semble parfait pour éliminer discrètement ce haut gradé devenu gênant.
Disparu trop tôt en 2016 après avoir longtemps lutté contre la maladie, Jan Thirion proposait ce texte chez Lajouanie en 2014. Roman choral, 20 manières de se débarrasser des limaces peut sembler décousu dans un premier temps. On peine à voir où l'auteur veut en venir mais heureusement, la verve du Toulousain est assez truculente. C'est qu'il faut installer ces nombreux personnages très différents les uns des autres. Pour autant, et en partie grâce à l'humour, on ne peut pas véritablement parler de longueurs. Pour exemple ce dialogue absurde où le Président de la république française appelle sa femme lors d'une réunion importante pour savoir si l'on dit « mixer » ou « mixeur ».
Dans un second temps, Jan Thirion fait se télescoper tout ce joyeux monde pour le plus grand plaisir du lecteur qui ne peut être qu'admiratif devant l'aisance avec laquelle il semble opérer. Comme un cycliste lancé à pleine vitesse qui, en roue libre et à grande vitesse, prendrait des virages prononcés sans les mains.
Ça complote, ça se terre, ça s'aime, ça s'entretue, ça prépare une quasi-apocalypse... et on en redemande.
Bien que lent au démarrage, 20 manières de se débarrasser des limaces est un roman finalement réussi et souvent drôle qui donne envie de se pencher plus avant sur l’œuvre de Jan Thirion. D'autant plus que les nombreuses références disséminées çà et là par l'auteur ne sont pas déplaisantes.
Dans les Landes, Sami, qui rêverait être « écrivain du Montana », passe un concours pour tenter d'intégrer les rangs de l'armée comme reporter de guerre. Il a la manie de tout enregistrer, à commencer par les déblatérations de son père, désormais sénile, grand spécialiste de l'éradication des limaces et autres nuisibles.
Non loin de là, des membres d'ETA n'ayant pas rendu les armes abattent deux policiers et enlèvent une fillette devant son école.
À Paris, le Président juge le moment idéal pour enfin lancer une opération secrète mûrie depuis longtemps. L'un de ses collaborateurs en sait trop sur ses combines et, à l'approche des élections, le timing semble parfait pour éliminer discrètement ce haut gradé devenu gênant.
Disparu trop tôt en 2016 après avoir longtemps lutté contre la maladie, Jan Thirion proposait ce texte chez Lajouanie en 2014. Roman choral, 20 manières de se débarrasser des limaces peut sembler décousu dans un premier temps. On peine à voir où l'auteur veut en venir mais heureusement, la verve du Toulousain est assez truculente. C'est qu'il faut installer ces nombreux personnages très différents les uns des autres. Pour autant, et en partie grâce à l'humour, on ne peut pas véritablement parler de longueurs. Pour exemple ce dialogue absurde où le Président de la république française appelle sa femme lors d'une réunion importante pour savoir si l'on dit « mixer » ou « mixeur ».
Dans un second temps, Jan Thirion fait se télescoper tout ce joyeux monde pour le plus grand plaisir du lecteur qui ne peut être qu'admiratif devant l'aisance avec laquelle il semble opérer. Comme un cycliste lancé à pleine vitesse qui, en roue libre et à grande vitesse, prendrait des virages prononcés sans les mains.
Ça complote, ça se terre, ça s'aime, ça s'entretue, ça prépare une quasi-apocalypse... et on en redemande.
Bien que lent au démarrage, 20 manières de se débarrasser des limaces est un roman finalement réussi et souvent drôle qui donne envie de se pencher plus avant sur l’œuvre de Jan Thirion. D'autant plus que les nombreuses références disséminées çà et là par l'auteur ne sont pas déplaisantes.