09/11/1929 — 31/03/2016
Né en 1929 à Budapest, écrivain hongrois, survivant des camps de concentration (il est déporté à l'âge de 15 ans, à Auschwitz en 1944, puis transféré à Buchenwald).
En 1948, il commence à travailler comme journaliste. Le journal dans lequel il travaille devient l'organe officiel du Parti communiste en 1951, et Kertész est licencié.
En 1953, il se consacre dès lors à l'écriture et à la traduction. La découverte de L'Étranger d'Albert Camus lui révèle, à 25 ans, sa vocation.
À partir de la fin des années 1950 et tout au long des années 1960, il écrit des comédies musicales pour gagner sa vie. Il traduit de nombreux auteurs de langue allemande, qui ont une influence sur sa création littéraire.
Dans les années 1960, il commence à écrire Être sans destin, récit d'inspiration autobiographique.
Ce roman sobre, distancié et parfois ironique sur la vie d'un jeune déporté hongrois, constitue le premier opus d'une trilogie sur la survie en camp de concentration.
C'est seulement après sa réédition, en 1985, qu'il connaît le succès dans son pays. Tenu à l'écart par le régime communiste, Imre Kertész n'est reconnu comme un grand écrivain qu'à la fin des années 1980.
Il obtient en 2002 le prix Nobel de littérature, « pour une œuvre qui dresse l'expérience fragile de l'individu contre l'arbitraire barbare de l'histoire ».
En 2011, il publie Sauvegarde, autoportrait d'un homme à l'hiver de sa vie.